Ah, ça y'est, c'est Mardi. Cette fois, je n'ai aucune excuse, je suis à l'heure. Je vais devoir y aller.
Ça m'embête.
Je me prépare puis je me dirige jusqu'à la gare.
Il fait beau : le ciel bleu, le soleil... J'aime pas. J'aime pas le soleil.
Je préfère la pluie... La pluie... Elle me fait penser à lui... Les seuls moments où je lui ai parlé... C'était sous la pluie...Je monte dans le train, seul.
Seul mais avec des gens, le train est bondé mais j'ai l'impression d'être seul.
Oh, déjà arrivé. Je descends du train.
Je me fais accueillir par une boulette de papier qui m'arrive en pleine face. J'entends des rires, insignifiants, je les ignores et me dirige vers mon bureau. Il y a des choses écrites au marqueur dessus.
"Sale PD", "connard", "enculé", "tafiole".
Ces mots devenu aussi insignifiants que les rires ne me fonts plus aucun effet.
Plus rien n'est important désormais.
Je met mes écouteurs, une musique à la fois douce et mélancolique se joue dans mes oreilles. Mais j'aime cette musique, elle me transporte dans un monde très loin de celui dans lequel je suis actuellement.
Un monde idéal.
Tout comme ce monde, cette musique est belle.
Tellement belle...
Tiens, il pleut...?
Non.
C'est impossible,je suis dans une salle de classe... Alors d'où viennent ces gouttes d'eau ?
Ah... Je sais...
Mes yeux... Cela vient de mes yeux... Je pleure...
Ça m'arrive de plus en plus souvent. Je n'y prête plus aucune attention.
J'entends un truc... Des éclats de voix... Ils y en a plusieurs... Des rires... Il y a aussi une phrase.
C'est comme si la voix était lointaine.
"HEY REGARDEZ, Y'A LA TAFIOLE QUI CHIALE!"
Ah... Mince... C'est un mec de ma classe...
Je ne me rappelle plus de son nom.
J'aimerais ne pas y prêter attention mais leurs cris sonts bruyants et me déconcentre...
Je me lève, j'attrape mon sac et marche jusqu'aux escaliers qui mènent au toit.
Personne n'y va, c'est très calme.
J'aime cet endroit.
En plus, la vue directe sur le parc me rend spectateur de dizaines de scènes de vie, des disputes, des amitiés, des couples... Toute ma vie, j'ai eu l'impression d'être uniquement spectateur... Ça ne me déplait pas plus que ça.
Je me concentre de nouveau sur ma musique.
Le son du piano, les voix masculines des chanteurs m'amènent de nouveau dans mon monde imaginaire.
J'aimerais bien. J'aimerais bien chanter. En plus... Il cherche des chanteurs pour son groupe... Mais... Non, c'est idiot. Je n'oserais jamais... Moi, Park Jimin, mec chelou, seul et sans amis, deviendrait chanteur... Mais bien sûr...haha...
Je lance un regard vers le parc...
Un mec habillé en noir est adossé contre un arbre.
H-haha... C'est lui?
Je peux pas voir, c'est trop loin...
Mais c'est pas impossible...
Oh... Y'a un groupe de mecs qui l'approche... Ils sonts connus pour être de sacrés brutes ici... La cloche vas bientôt sonner, mais...
Si c'est Yoongi... Je veux pas que ces mecs lui fassent du mal...
Je me précipite vers les escaliers.
Merde.
Merde merde merde...
Je suis en bas.
Je cours vers l'entrée du parc.
Ha...
C'était pas lui.
J'le connais pas...
Je l'ai vu tout seul pleins de fois, mais à pars ça...
Plutôt grand, cheveux roses...
C'est... Voyant. Le groupe de gorilles le pousse par terre.
Toutes ses affaires sonts éparpillés sur le sol.
Je suis sensé faire quoi dans cette situation...?
L'aider...?
La sonnerie stridente retentit.
J'entends les mecs lui crier des insultes.
Lorsqu'ils furent lassés, ils laissèrent le pauvre mec à terre.
Ils passèrent devant moi sans y préter aucune attention.
Quand ils eurent disparus, je me précipita vers le mec aux cheveux roses.
Il était en train de ramasser des cahiers, tout doucement, le regard dans le vide.
Ses yeux étaient remplis de larmes.
Et bien, bienvenue au club !
Je me pencha, toujours aussi silencieux pour ramasser ses affaires.
Il croisa mon regard et je lui afficha un faible sourire."S-salut, ça va?"
Pas de réponse.
"Tu est blessé ?"
Pas de réponse.
Tu... Tu t'appelles comment ?
"S... Seokjin... Kim Seokjin..."
Il ne me laissa pas le temps de lui parler plus qu'il s'éloigna.On aurait dit moi... Avant...
Ce mec... Le pauvre...
Il est comme moi...Je regarde mon portable.
09:06.
J'ai pas spécialement envie d'y aller.
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RAIN -Yoonmin-
Random"Si seulement je pouvais m'envoler, m'envoler, et ne plus jamais y retourner, tout abandonner." Ça avait pourtant l'air simple, une simple histoire d'amour, puis, il est apparu, il a tout bouleversé. Folie, violence, tristesse... Ce n'était pas si s...