Ce n'est plus nouveau pour moi. Se faire ignorer, insulter, frapper.
C'est triste, mais c'est mon quotidien.
Et ma famille, elle n'en sais rien, elle pense que je reflette l'image sophistiquée et classe de notre famille, lorsque je suis à l'Université.
Mais ce n'est pas le cas. Je reflette l'image... D'un souffre douleur. Oui.
C'est tout le temps comme ça, ça ne me dérange plus. Enfin, si, ça me dérange. Disons que je n'ai juste plus l'envie et la force de lutter.
C'est bien pour cela que j'ai été très étonné de me faire aider par ce mec, l'autre jour.
Plutôt petit, cheveux blonds, un assez beau visage... Je l'avais déjà vu avant.
Il vit apparemment la même chose.
Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça.
Pourquoi je l'ai fui, pourquoi je ne lui ai pas parlé.
C'est bien dommage, mais quand je parle, je me sens... Ridicule.
C'est idiot n'est-ce pas ? Se sentir ridicule de parler.
Mais bon...
Des fois... J'ai l'impression que tout ça c'est un rêve...
Que je suis dans un long rêve, un cauchemar, mais les cauchemars ont une fin.
Je suis juste en train de dormir, dans mon petit lit avec des draps blancs comme neige, et que je vais me réveiller bientôt, je vais repasser du côté du vrai monde.
Mais les seules fois où je me réveillé comme ça, je suis le plus souvent dans une petite rue sombre, après que les mecs m'ai tellement frappés que je tombe inconscient.
Dans ces moments là ils ont peur, peur de m'avoir tué.
Mais je suis en vie, comme transporté dans un autre monde.
Ce monde se trouve dans ma tête.
Il change souvent, mais ils y a beaucoup d'éléments qui reviennent, sans que je sache pourquoi.
Un aigle aux ailes déployées, de la peinture, des fleurs de lys, et des pommes.
Ces éléments, sans aucuns liens entre eux se retrouvent tout le temps dans ce monde. Bizarre n'est-ce pas ?
Si je le disais à quelqu'un, on me prendrait pour un fou.
Ou peut être que je le suis vraiment, fou.
Les coups que je me suis pris m'ont peut être fait perdre la tête.
Ce n'est pas impossible. Je me parle à moi même souvent. Finalement je suis peut être fou.
Je vois la grande maison où j'habite, tachée de peinture, des aigles peints sur les murs, des fleurs de lys en train de brûler une pomme qui tombe sur le sol... STOP !
Oui je suis bien fou. J'aimerais me réveiller... Réveillé.
Oui vraiment, j'en ai marre d'être dans ce cauchemar, où je suis seul.
J'écris des mots qui n'ont aucun sens, je pense à des choses qui n'ont aucun sens, je vois cet homme.
Cet homme adossé contre un mur, puis une cabine téléphonique jaune, un aigle tatoué sur le bras, de la peinture qui semble le ronger.
Ça non plus ça n'a aucun sens, plus rien n'a de sens.
J'ai peur, peur que ces pensées qui n'ont aucun sens me tuent complètement. Elles me retiennent en vie, mais me rongent petit à petit. C'est comme une addiction, j'ai besoin d'elles même si elles me font du mal.
J'ai peur de me retrouver véritablement seul si elles partent.
Tout ce que je dis n'a plus aucun sens et est contradictoire. Je le sais, je n'écris pas cela pour que quelqu'un comprenne quelque chose, je veux juste mettre tout cela sur papier. Papier que je vais brûler. Comme ça, ces pensées vont brûler, ce monde imaginaire va brûler, je n'aurais plus rien, mais comme ça, plus rien ne me retiendra en vie. Je pourrais enfin partir.
Les coups serons finis.
Les insultes serons finies.
La solitude sera finie.
La folie sera finie.
Tout sera fini.
Enfin, je serai libre. Libre de tout.
Toutes ces cicatrices disparaîtront.Tiens?
J'ai ouvert les yeux.
J'étais encore ailleurs.
Et je n'ai rien écrit.
J'ai mal à la tête.
Et c'est quoi ce liquide rouge?
J'en ai partout sur moi.
Ils m'ont encore fait du mal.
Je crois que cette fois je vais crever.
Au moins cette fois les flics les arrêteront.
Je n'arrive pas à garder mes yeux ouverts.
C'est la fin.
Oui.
Ça y'est.
L'enfer va enfin se terminer.Tiens ?
Le sol bouge.
Quelqu'un cours.
J'entends une voix.
Mes yeux se ferment.
Qu'est-ce qu'il dit ?
La personne m'a pris contre elle.
Je crois que je vais m'évanouir.
Je...J'ouvre les yeux.
Je suis réveillé.
Je suis dans une petite pièce noire, on m'a déposé sur un matelas posé sur le sol.
Je peux sentir le sol froid du bout de mes doigts.
Je suis encore vivant.
Merde.
J'avais prévu de mourir.
Je sens que ma tête et mes membres sonts enroulés de bandages.
Ça fait moins mal que tout à l'heure.
Tout à l'heure ?
C'était quand "tout à l'heure"?
J'en sais rien.
J'entends une porte s'ouvrir.
Je tourne la tête.
Un mec assez grand, cheveux courts et blonds avec un aigle tatoué sur l'avant bras.
Il a l'air étonné.
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RAIN -Yoonmin-
Random"Si seulement je pouvais m'envoler, m'envoler, et ne plus jamais y retourner, tout abandonner." Ça avait pourtant l'air simple, une simple histoire d'amour, puis, il est apparu, il a tout bouleversé. Folie, violence, tristesse... Ce n'était pas si s...