Chapitre 5 : Nemo

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P.D.V. de Katya :

Ce rêve est le plus doux que j'ai jamais fait. Il faisait chaud, tout ce qui m'entoure est doux et moelleux. Il faisait noir cependant. Plus le temps passait, plus le brouillard dans ma tête se dissipé. J'allais me réveiller dans peu de temps. Mais le rêve lui continuait, avec sa chaleur et le confort qu'il m'apportait. 

Comme je redevenais lucide, je me souvins des deux garçons qui m'avaient attrapé. Alors... étais-je morte ? Étaient-ce pour cela que je ne sentais plus ni le sol ni les caresses du vent ? L'angoisse me tordait l'estomac. 

Puis je me rendis compte qu'il faisait noir parque mes yeux était fermé. Je pris alors conscience que je respirai et que mon cœur battait toujours. N'y tenant plus, je me résolut à ouvrir les yeux. 

Je vis d'abord du blanc qui se révéla être le plafond d'une chambre. Remuant doucement mes bras et mes jambes, je m'aperçus que j'étais dans un grand lit à baldaquin et aux couvertures bleues claires. 

En fait toute la chambre était bleue. Elle semblait ancienne. Le mobilier était à la fois simple et luxueux. Ses dimensions aussi en imposait : cette chambre devait bien faire deux ou trois fois la taille de cette que j'occupais à l'internat. 

Tout en m'efforçant à faire le moins de bruit possible, comme par peur de briser la sérénité de ce doux silence, je me redressais jusqu'à m'asseoir. Les draps qui me recouvraient ont alors glissé sur ma peau, découvrant une robe de nuit couleur crème. 

Je fus comme foudroyée : pourquoi je n'avais plus mes vêtements ? Et cette sensation que ma peau avait été frottée... Qui m'a lavé et démêlé les cheveux ? Et surtout ...

_Où suis-je ?

_N'ai pas peur, rien ne t'arrivera si tu gardes ton calme.

Je me tournai d'un coup sur le côté pour voir à qui appartenait la voie. S'était le garçon aux cheveux argentés.

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P.D.V de Subaru :

Elle me regardait avec méfiance, l'air complètement dépassé par les événements. Ses yeux ne me lâchaient pas un instant depuis qu'elle avait remarqué ma présence. Comme je me levais, elle se tassa légèrement sur elle-même. Son cœur battit plus vite et son corps trembla, ce qui fit doucement onduler ses cheveux noir.

_N'est pas peur, je t'ai dit. Je ne te ferais rien.

Peu à peu ses tremblements s'arrêtaient, mais son corps lui resta tendu comme la corde d'un arc. Je poussai un soupir à la fois exaspéré et irrité. Je pouvais être patient mais là, au bout de presque une heure à la veiller et a supporter les allées et venues de mes frères, mes nerfs étaient prêts à lâcher. Je me dirigeai vers la porte. Avant de sortir je me retournai vers elle et lui dit :

_Ne sort surtout pas de cette chambre. Quelqu'un va venir te donner à manger dans quelques minutes.

Sur ceux je parti. Marchant dans le couloir, je mis mes mains dans mes poches par habitude. Ma main droite heurta quelque chose de dur qui se révéla être le MP3 de la fille. Une idée me vient alors. Excellèrent le pas, je me dirigé vers le salon. Il était là, endormi. Comme toujours, Shū, le frère aîné de la famille, dormait à poing fermé allongé dans son canapé avec ses écouteurs bien enfoncé dans ses oreilles.

_Ho hé ! Shū ! Réveille-toi !

Je criais presque. Il fallait bien ça pour le réveiller. Il ouvrit lentement un œil bleu comme l'océan. Il me regarda d'un air ennuyé.

Vœux NocturnesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant