Les histoires regorgent de monstres, de créatures surhumaine et cruel. Mais parfois, rien n'est plus monstrueux que les hommes eux-mêmes. C'est le cas pour Katya, orpheline sans nom. Et si pour elle, ses monstres tant redouté ne pourraient pas deven...
Je suivais tranquillement Kanato à travers le manoir. Nous marchions d'un pas calme, sans nous presser. Du moins Kanato lui était calme. Moi je suivais la cadence qu'il m'imposait. En vérité j'étais impatiente de la revoir, de m'assurer qu'elle n'avait rien, qu'aucun mal ne lui avait été fait. J'allai tourner l'angle d'un couloir quand Kanato stoppa net.
_Kanato-kun ? Est-ce-que... tout va bien ?
Il se tenait droit comme un piquet, les yeux fixé dans le vide. Puis un sourire se dessina sur ses lèvres. Sans un mot il se remit en marche, plus vite cette fois.
_Kanato-kun ?
Je ne comprenais pas ce qui lui arrivé. Était-il en train de me tendre un piège ? Je commençais à avoir un peu peur maintenant.
_Tu ne le sens pas ? C'est si doux pourtant... Mais moins que toi...
Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Je ne comprenais vraiment pas. Doux ? Moins que moi ? J'étais perdue... J'avais un peu de mal à le suivre maintenant : il courait presque.
Quelques minutes après nous nous retrouvions devant une porte. Kanato l'ouvrit sans prendre la peine de frapper et s'engouffra dans la pièce sans m'attendre. Ne sachant pas quoi penser je le suivis, et restai pétrifiée d'effroi.
Il s'en fallut de peu que je ne laisse tomber le plateau. Ce sont deux mains froides qui passaient sous les miennes pour le retenir. Devant moi, la jeune fille tentait en vint de repousser Laito qui était en train de boire son sang. Il avait planté ses crocs dans sa gorge tout en la tenant bien serré contre lui.
Kanato se tenait à côté de son frère, comme s'il attendait la permission d'en faire autant. Réalisant que l'on me tenait toujours les mains, je tournais ma tête pour découvrir Ayato qui fixait la sienne. L'envie se voyait clairement dans son regard, tel un fauve qui se retenait de bondir. Il dû sentir que je le regardais, car il baissa son regard sur moi.
_Tu devrais déposer ça avant de tout renverser, dit-il.
M'efforçant d'ignorer ce qui se passait devant moi, j'allai poser le plateau sur la table de chevet. Un gémissement plaintif emplie le silence : Kanato venait de mordre cette pauvre fille au bras droit, Ayato avait quant à lui repoussé Laito pour prendre sa place.
Ce dernier remarqua ma présence. Un sourire malicieux apparut sur ses lèvres comme il marcha droit sur moi. L'instant d'après il me plaqua contre lui, nous faisant basculer sur le lit. Ses yeux pétillaient. J'étais mortifiée, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit. Je savais déjà ce qu'il allait me faire. Je fermai les yeux, me débattre était inutile et ne ferait que l'exister encore plus. Un gémissement de douleur m'échappa quand je senti les crocs se planter dans ma cuisse.
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