Le bloc, deux tocards

| Chapitre 2 |

Une fois bien mangé, Thomas décida d'aller dormir pour être en forme demain matin puisque c'était son dernier jour de formation. Il cuisinera avec Poêle-à-frire justement, il n'en n'avait très envie d'ailleurs, la cuisine ne lui inspirait rien. Mais cela permettait à Thomas d'avoir l'après-midi de libre, et ça c'était une bonne nouvelle.

Le brun se réveilla très tôt pour ne pas être en retard car il devait traverser le bloc entier, les cuisines étant à l'opposé des dortoirs. Sur son chemin il croisa Minho... et Alby ? Curieux. Il les vit s'étirer et partir à travers le labyrinthe. Thomas secoua la tête et parti pour son entraînement.

Une fois le déjeuner servi, Thomas s'offrit une promenade le long du bloc. Il s'arrêta devant les portes de pierre, encore ouverte. Depuis son entrée au bloc, son envie de devenir coureur n'avait fait qu'accroître. Il se sentait sportif et voulait vraiment prouver son utilité parmi les blocards.  Il regarda le ciel, ce dernier s'assombrissait à vu d'œil et Thomas n'avait pas vu Alby et Minho revenir... Il vit Newt boitiller jusqu'à lui et d'autres garçons s'approchèrent. Thomas lui demanda:

-Ils ne sont toujours pas revenus, c'est normal?

-Ils auraient dû être là à midi, Tommy. De toute évidence Newt était inquiet.

-Qu'est-ce qu'ils ont été faire au juste ?

-Minho a trouvé un cadavre de griffeur, Alby  voulait voir par lui-même. L'aller-retour se fait en quelques heures, pas plus. Sa voix s'était cassée, il essaya de garder une posture stable puis rajouta: Alby m'a demandé de prendre le bloc en main pendant son absence.

-Je comprends mieux, tu es le second d'Alby c'est normal qui te confie ses responsabilités. Est-ce que... tu es inquiet ?

-Je leur fait confiance, Minho fait partie de ceux qui connaissent le mieux le labyrinthe, j'imagine qu'il y a une raison.

-Peut-être qu'ils ont profité pour faire un plus grand tour? proposa timidement Chuck.

-Ecoute Chuck, tu as du boulot il me semble ? Sois gentil retournes-y, ce n'est pas la peine de rester ici pour prendre du retard. Newt s'en voulait intérieurement, ce n'était pas la faute de ce garçonnet de douze ans si ses amis n'étaient pas revenus ! Mais Il ne voulait pas d'affolement d'autour des portes, cela agiterai tout le monde.

Chuck s'apprêtait à faire demi-tour lorsque qu'il s'écria: Minho! Oh non! Alby, ils sont làaaaa ! Le bloc fût pris d'un brouhaha, les blocards hurlaient; Alby était blessé, Minho tentait de le porter tant bien que mal; ils étaient dans la dernière ligne droite. Tout cet ensemble mêlé au bruit assourdissant des portes qui commençaient à se fermer. Dans la panique générale, Thomas regarda Newt. Ce dernier était effrayé, les deux savaient ce que leurs amis risquaient. Le nouveau eut une idée, c'est vrai, lui qui avait envie de percer les mystères de cette étrange situation et puis il n'allait pas les laisser mourir comme ça ?! Comme ci Newt avait deviné les intentions de son cadet, il lui agrippa la main fermement et hocha négativement la tête. Thomas hésita, dans un autre contexte il serait resté avec lui, mais l'enjeu était vraiment trop important: Il faut que je le tente, demain je serai ici, d'accord ?

Newt fronça les sourcils, il n'en démordait pas. Alors tout se passa un éclair, Thomas se jeta en avant, lâcha au passage la main de Newt et fendit le groupe de garçons pour s'engouffrer derrière les portes. C'était sombre et ce silence contrastait étrangement avec ce qu'il avait vécu une demi-seconde avant. Il s'était retrouvé, il ne sait comment face aux portes fermées, mais cette fois-ci de l'autre côté. Il se fit interpeller:

-Bien joué tocard, c'était très réfléchi. Thomas s'approcha des deux blocards et aida Minho à supporter Alby, décidé à ignorer la remarque.