Les quelques mots que je venais de prononcer résonnaient autours de moi, comme dans un espace qui ne serait rempli que de vide. Le sentiment de solitude c'était intensifié pour devenir une présence à forme distincte. J'étais seul, face à une menace potentielle qui pouvait prouver sa réalité à chaque seconde qui s'écoulait en surgissant de son coin sombre. A l'échéance, il faut croire que l'on clôture son livre seul. Quand notre corps meurt, notre esprit se détache pour partir quelque part. Où ? Je n'en sais rien...Peut-être que celui-ci gagne un monde parfait. Le Monde qui nous offre le salut suprême, nous laissant errer à la surface de ce qu'il reste de l'humanité, entre la souffrance la plus horrible et le calme, la paix absolue de l'esprit, le rendant immortel et le protégeant de tout danger extérieur. La liberté. Mais ça n'est pas une solution, fuir et vouloir y accéder plus vite que prévu ne ferais que gâcher la chose qui nous est la plus chère. Nous n'avons qu'une vie sur Terre, à quoi bon sauter cette étape. Est-il juste possible d'acccèder à la suivante sans avoir fini celle-ci. Peut-on réellement être en paix avec soi-même de la sorte ? Le corps meurt naturellement mais cet acte qu'est le suicide ne ferait qu'assassiner son esprit, ça serait la mort avant l'armistice. Chacun se bat chaque jour et peut-être même pour une raison qui lui est inconnue. Je cherche moi aussi, en vain peut-être me diriez-vous. Mais je veux savoir, j'irais voir de mes propres yeux. Regardez ce que vous avez accomplis jusqu'ici. Vous êtes là, toujours. Voyez-vous ? Si vous étes la c'est parce que quelque chose vous attends, il y a une suite que vous seul pouvait connaître. Malgrès-vous vous y croyez autant que moi.
Ce foutu espoir je l'ai détester autant que je l'ai pu, je le déteste. Il m'est souvent arriver de passé des nuits entières à la maudire et à l'insulter de tout les noms. Mais en finalité, il est la seule chose qui fait que comme vous je fasse encore parti de l'Histoire avec un grand ''H''. Malgré moi je l'aime quand même. Je ne me l'avouerais peut être jamais mais c'est une vérité que je ne peux ignoré.
Il fallait que je me sorte de cette situation. Que je me batte pour les chapitres suivants de ma vie. Je me levais donc doucement et me remettais sur pieds. Ma jambe fit rater à mon cœur un battement face à la douleur qu'elle me lançais soudainement. Je baissais les yeux et découvrait des fils de barbelé emmêlés autours de ma cheville. Telle une proie prise dans ses filets, la panique recommença à me gagner. J'oubliais alors la chose que je craignais auparavant et laissais la migraine reprendre le dessus sur tout le reste. Je retombais lourdement à genou sur le sol, fixant mes mains, à plat sur la terre sale. Les quelques larmes qui coulaient malgré moi tombaient de temps en temps entre celles-ci, maintenant tremblantes. Les marques que ces traces de souffrance laissaient sur la terre formaient plusieurs petits cratères qui se multipliaient dans mon champs de vision troublée au fer et à mesure que les minutes passaient.
-Que fais-tu ?
Un sursaut violent me pris et je me retrouvais alors dos à l'arbre qui se situait auparavant sur ma droite, dans la direction inverse d'où étaient sortis les mots que je venais d'entendre. Je tentais de reculer le plus possible mais ma cheville m'en empêchait. Elle me fessait de plus en plus mal, me torturant tans l'envie de crier à chacune de mes respirations était intense. Quelques craquements de brindilles m'indiquaient que l'auteur de la voix avait lui aussi reculé, d'un pas hésitant et lent. Comme si je l'effrayais moi aussi. J'attendis un peu, tirant toujours un peu plus sur ma cheville toujours prise dans la ferraille, cherchant à me dégagé. Et si la personne que je cherchais à fuir était en fait dans la même situation que moi ? Une personne perdue, dans une sale situation qui ne cherche qu'à s'en sortir. J'inspirais de nouveau un peu d'air de peur de faire un malaise puis tentais de lui prononcer à mon tour quelques mots. Je ne pouvais pas voir mon interlocuteur, qui devait se trouver parmi les herbes hautes du champ ou nous nous trouvions.
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Déchut
Science FictionEn arrière plan de mon sourire, une âme réduite à la souffrance. Tout est liés, mais jusqu'à quel point ? 450# le 30 Mars 2018. 171# le 31 Mars 2018. 32# classement chute le 13 Mai 2018.