Chapitre 14

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Pdv reader
-"je t'en veux énormément. Si je le pouvais, je t'aurais crier dessus pendant des heures, je t'aurais frappé, je me serais vengé plus d'une fois. Mais d'un côté, c'est ce que le destin a voulu, alors même si je te déteste pour ce que tu as fait, je gardes espoir que ce ne soit qu'un événement qui changera ma vie en mieux. Même si je m'en serais passé... Tu sais Levi, ça fait mal... Tout as volé en éclats: mes rêves, mon avenir, mes projets, tout... Je ne vois pas trop comment ne pas t'en vouloir après ça, surtout que l'histoire que tu m'as raconté aurait plutôt dû te dissuader de continuer à te la jouer champion de courses en pleine ville."

-"ah ouai, j'avais complétement oublié... En fait... Ils ne sont pas morts, mais ils sont tout les deux plongés dans le coma... Ce jour là, l'hôpital m'avait appelé pour me dire que leurs état s'était aggravé... J'ai perdu le contrôle et j'ai foncé... Puis... Tu connais la suite."finit-il en soupirant.

Je compatissais, mais je n'arrivais pas à lui pardonner pour autant. Les larmes me montèrent à nouveau aux yeux. Bord*l! J'ai l'impression de ne faire que pleurer dernierement! Je suis pas une fragile! Je dois me ressaisir!

Levi remarqua que je n'allais pas bien et prit ma main. Je fus plus que choqué par son geste et quand mes yeux croisèrent les siens, ils avaient changé du tout au tout. Ce n'était que durant une seconde, mais j'y avais vu une tristesse melé à une détermination sans faille qui laissa de nouveau place au masque froid et dûr qui les voilaient à chaque fois.

-"je suis aussi un chanteur et un danseur, et je sais que je n'aurais jamais supporté ce que tu es entrain de vivre. Je sais aussi que quoi que je fasse, te demander de me pardonner serait égoïste de ma part, mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne serait-ce qu'apaiser un peu ta douleur."

Il se leva d'un coup et passa une main dans mes cheveux déjà décoiffés avant de quitter la chambre. Je rougis légèrement et m'enfonçait sous mes draps. N'empêche que c'est gênant de se dire que c'est sur cet homme que je fantasmais...

Le lendemain, nous nous étions réveiller dès l'aube pour avoir le temps de nous préparer, de ranger nos valises puis de partir chez mes parents. Levi ne savait pas quoi emmener vu qu'il n'était jamais parti à cette zone du pays, alors il m'avait demandé de l'aider à choisir ces vêtements.

Pour la deuxième fois depuis le début de mon séjour içi, je me trouvais dans sa chambre. Il était assis sur son lit entrain de fixer avec concentration son armoire. Qui disait que les garçons ne font pas attention à la manière dans ils vont s'habiller?

-"tu es enfin là. Il fait froid ou chaud là-bas?"

Je brandissais mon carnet que je ne quittais plus:
"Chaud la plupart du temps, mais la nuit il fait très souvent frais."

Il acquisea et se mit debout en prenant quelques T-shirt et en me les montrant un à un.

-"Lequel est mieux?"

Celui qui moule le plus tes muscles.

Je lui tendis un haut blanc, puis un autre noir avant de m'arrêter et d'attraper de nouveau mon stylo et min cachier:
"Au fait, on reste là-bas combien de temps?"

-"j'sais pas moi. Ça dépend."

Quelle réponse constructive!

J'attrapai une pile de vêtements et les triai en prenant son avis à propos des habits qu'il préférait, mais monsieur n'est jamais satisfait.

-"trop blanc."

-"trop coloré."

-"trop vieux."

-"trop petit."

-"trop ringard."

-"trop déchiré."

-"trop long."

-"trop chic."

-"trop décontracté."

Alors que j'attendais patiemment qu'il est fini d'utiliser tout les adjectifs qu'il connaissait, il se décida enfin à emmener avec lui une dizaine de hauts et quelques pantalons. Je finis par m'en aller à l'étape où il allait ranger ses sous-vêtements.

Quoi que l'expérience aurait pû être très... intéressante...

Une heure plus tard, il descendit les escaliers avec une valise de taille moyenne et un sac à dos. Il sembla mitigé en me voyant avec seulement mon sac habituel.

-"tu ne prends que ça avec toi?"

"Je te rappelle que c'est ma maison là-bas, donc j'ai déjà des affaires."

"Si tu l'dis. Allez, viens où je te laisse seule içi comme une merde."

Ahlalala, quelle délicatesse!

On finit par nous installer dans la voiture et le trajet qui durait deux heures se fit en silence. Pas très étonnant quand même.

Quand on arriva enfin dans la préfecture de Stohess, un vent de nostalgie me fouetta le visage et malgré moi, j'ouvris la fenêtre et senti que je venais de reprendre mon souffle après une longue apnée.

Il ne nous fallut pas trop longtemps pour arriver devant notre maison qui n'avait vraiment changer depuis le temps: une de ces maisons traditionnelles japonaises comme on en voyait dans les films historiques et les documentaires. Levi composa le numéro de ma mère et elle sortit sur le champ nous acceuillir.

Je retrouvai enfin, après des années la personne qui comptait le plus au monde pour moi. À ma vue, elle courut vers moi et m'étreignit chaluereusement. Je lui rendis son geste et on se mit à pleurer à chaudes larmes, elle m'avait tellement manqué!

Un instant, j'oublais ce qu'il s'était passé les dernières semaines et me contentai de vivre l'instant présent. Elle me murmura des mots doux à l'oreille et je ressentais cette chaleur maternelle qui m'enveloppait tendrement. Levi quant à lui se tenait là, deboût, sans trop savoir quoi faire. Quand ma mère me relâcha enfin, son visage devint plus sérieux etelle essuya discrétement une larme qui coulait le long de sa joue.

-"ton père est à l'intérieur."

Je compris alors que maintenant, je n'avais plus le choix. Je devrais faire face à cette réalité que j'ai fuis tout ce temps et à laquelle j'aimerais échapper en cet instant même.

~Caporal Neko

No name ~levixreader~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant