Chapitre 16

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En fin de compte, les deux nouveaux compagnons de route malgré eux avaient passé toute la journée à la plage. Levi n'aurait jamais cru que quelqu'un pouvait être aussi heureux simplement en contemplant la mer, mais [t/p] lui avait prouvé le contraire. Elle rayonnait carrément de joie et malgré sa condition physique, elle ressentait un plaisir infini à se rouler dans le sable, telle une enfant.

La [c/c] ne pouvait ni parler, ni rire pendant ce moment de pûr bonheur et Levi aurait tellement voulu l'entendre exprimer ses émotions à ce moment, et non plus tard, sur un bout de papier après que cette visite ne devienne plus qu'un lointain souvenir et que tout ce qu'elle a pu ressentir, toutes ces sensations qui faisaient briller ses pupilles de mille feux ne se détériorent.

La nuit était tombé quand Levi s'approcha de [t/p] et la secoua légèrement. Elle était assise sur le sable, construisant un château de sable. Le noiraud se retint de lui dire qu'il n'aurait pas pu faire la différence entre le résultat d'une heure de travail acharné et une merde.

-"Il faut rentrer, il commence à faire froid."

La [c/c] se contenta de resserer le chale autour de ses épaules et d'hausser les épaules.

Dans un soupir, Levi se leva et remonta la pente qui les séparait du domaine des [t/n]. Quand il arriva enfin en haut, il se faufila par la porte laissée ouverte jusqu'à la chambre où il allait séjourner, prit une de ses vestes ainsi qu'une grande serviette puis revint sur ses pas s'assoir à côté de [t/p].

-"[t/p]..."

Elle hôcha légèrement la
tête puis lui signaler qu'elle l'écoutait.

-"ça ne te fait rien d'être seule avec un homme inconnu sur une plage déserte en pleine nuit ?"

Elle chercha son cahier mais se souvint qu'elle l'avait fait tomber dans l'eau au début de leur promenade. Le noiraud lui tendit son téléphone ouvert sur "notes" et elle lui sourit.

Si, extrêmement. Mais c'est toujours mieux que d'être seule. Et puis, qui t'a dit qu'on est seuls ?

-"hein ?"

Regarde à droite.

En s'exécutant, Levi remarqua enfin les quelques familles dont certaines campaient à la belle étoile. Ça ne lui ressemblait pas de ne pas sentir la présence des gens autour de lui. Peut-être était-ce le paysage qui l'obnubilait trop ? Ou plutôt la jeune fille assise à ses cotés...

-"Ah."se contenta t-il de dire. Il se tut un instant, puis reprit, "pourquoi aimes-tu rester tant que ça à... voir la mer sans rien foutre d'autre ? Et puis la nuit, on ne voit rien et on se gèle les couilles."

Elle s'empara du téléphone et le tendit à Levi qui entra son empreinte. L'écran se dévrouilla et elle se mit à taper. En attendant qu'elle termine, il chercha du regard un stand, en vit un qui vendait des crépes et partit en acheter deux. [t/p] avait apporté avec elle quelques provisions, mais elle n'avait apparemment pas prévu qu'ils resteraient jusqu'à une telle heure.

Alors qu'il lisait ce qu'elle avait écrit, elle savourait sa crépe qui disparut trés vite. La sienne aussi n'avait pas fait long feu.

Je n'ai pas de couilles moi. Les ovaires c'est vachement plus résistant. Et puis, il n'y a rien de plus beau que la mer la nuit, à part peut-être la mer au crépuscule. Ça fout les jetons, mais c'est sublime. Et puis, le soleil a toujours des gens pour lui tenir compagnie, mais l'Homme est assez ingrat pour s'en aller dés que la lune vient. On la laisse seule. Je veux au moins lui tenir compagnie.

(Nda: j'ai vu un comic de Thesquarecomics sur Instagram qui m'a inspiré. J'ai tellement trouvé ça triste et beau que j'ai voulu y faire une référence. Allez voir le comic, même si c'est grave triste.)

No name ~levixreader~ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant