Dacre Swash : Le tombeau du prophète

Rome - 2018

En ce mois de Mai, le soleil rayonne de toute sa splendeur et illumine le château. Il doit être aux alentours de onze heures quand je décide de me lever pour aller prendre mon petit déjeuner. En bas, la table à été soigneusement préparé par Martina, l'une des femmes de ménages travaillant ici depuis plus de vingt ans.

-Bonjour Martina, dis-je en dégageant un sourire pour le moins radieux.

-Bonjour Dacre, je te prépare ton chocolat chaud de ce pas.

-Merci. Tu as tout ton temps. Je comptais admirer la vue sur le parc pour m'immerger de cette longue nuit. Lui dis-je.

-Je vois. Elle rigole légèrement puis quitte le balcon ensoleillé.

Je m'installe confortablement et profite de ce beau temps pour boire mon jus de citron et manger mes oeufs brouillé au bacon. Je dévore tout tel un animal sauvage. A peine ai-kje le temps de manger que Martina arrive avec mon chocolat chaud bouillant de saveurs.

-Et voici, Bon appétit Dacre!

-Grazie!

Plus tard dans la matinée, je pars faire un tour dans le centre de Rome. Ma mère travaillant depuis le château, je suis libre de sortir assez souvent sans trop de contraintes. Je fréquente peu de mondes. Mes seul vrais amis étant ceux du lycée que j'ai perdu de vu ces derniers mois, je suis donc seul cet après-midi errant à la Via Cola di Rienzo . Parfois, ma vie peut sembler longue et ennuyante. Passer du temps seul me fatigue à force. Ma mère m'a pourtant toujours dit petit que j'étais quelqu'un de solitaire, que je devais apprendre à me débrouiller seul. Le problème, c'est que j'aurais bien besoin de compagnie à cet instant précis surtout pour le huitième anniversaire de la disparition de mon père, Simon Swash.

 Lorsque ma montre m'indique qu'il est plus de quatre heures passées, j'appelle Richard, mon chauffeur privé pour qu'il vienne me récupérer près du quartier Monti. Mon père ne savait pas conduire étant plus jeune alors il avait toujours son chauffeur privé : Richard Massito. Après sa mort, Richard a voulu rester pour honorer la mémoire de mon ère et m'accompagner dans mes diverses trajets à travers la ville. Le voila arriver à bord d'une mercedes une dizaine de minutes plus tard.

-Déja fini ? Me demande-t-il.

-Oui je n'ai pas acheté grand chose. J'avais juste envie de me promener aujourd'hui

-Bien. 

Richard m'ouvre la portière d'une façon plutôt neutre et souple et je m'installe sur la banquette arrière, posant à coté de moi les quelques affaires achetés. Je pose ma tête contre la vitre à moitié endormi.

-Vous allez l'air épuisée Dacre ? Est-ce que tout va bien ? renchéri-t-il. 

-Je...j'ai juste besoin de me reposer un peu.

-Très bien. Dit-il.

De retour aux châteaux, ma mère m'interpelle dans le salon.

-Dacre, Peux-tu venir s'il te plait ?  

-Oui bien sur. 

Il me semble qu'elle cache quelques chose derrière sa main gauche. Une sorte de boite. 

- C'est...c'est une cadeau de ton père.

-Mais ? Pour quelle occasion ? 

- Ton père souhaitais te l'offrir le moment venu.

-Le moment venu ?

Un silence s'opère dans la pièce. Aussi glaçant que nerveux, je répète ma question.

-Mère, le moment venu ?

-Tu est prêt Dacre. Il est temps. acquiesce-t-elle.

-Mais qu'est-ce que c'est ?

-Je ne sais pas. Seul ton père le sait. Désormais, tu le sauras toi aussi.

C'est alors qu'elle me tend cette mystérieuse boite que j'attrape délicatement par peur de l'abimer. Je ne connais ni sa contenance, sa provenance ou encore pourquoi mon père devait me la donner mais une chose est sure,

rien n'arrive par hasard. Le hasard n'existe pas. Pas chez les Swash et ce depuis toujours...