Le Choix Du Coeur [OS Sterek]

Le choix du coeur

Le choix du cœur

Une rage folle s’empare de mon organisme tandis que je monte quatre à quatre les escaliers menant au loft du loup. Il n’avait pas le droit de me faire ça même s’il ne me porte pas dans son cœur. Je ne suis qu’un jouet humain pour lui, mais ce n’est pas une raison. Du revers de la main, j’essuie sèchement mes larmes qui n’arrêtent pas de couler comme un torrent sur mes joues.

Derek, ce loup au cœur déchiré, cet oméga si compliqué, m’a réduit en mille morceaux de la plus hypocrites mais surtout, de la plus débile des manières. Ce dernier n’a pas trouvé mieux que de se rendre dans la magnifique demeure de Lydia, ma copine, pour aller lui raconter cette nuit d’horreur qui me hante en continue. Je croyais qu’on était ami bordel, même si dernièrement je l’évitais pour ne pas subir son regard, nous étions ami merde.

Mon cœur, ne ressemble plus à rien. Il remplit sa fonction vitale comme un automate mais ça s’arrête là. Ce dernier n’est plus capable de me faire ressentir le moindre sentiment positif. Maintenant ce sont la tristesse, l’incompréhension et les remords qui dominent. Par moment, je ressens comme un gouffre en moi et je me sens seul, si seul.

Je sais qu’au fond de moi, la vérité allait finir par éclater un jour ou l’autre, mais je ne pensais pas que ce grand brun solitaire allait me trahir de la sorte. Au plus profond de moi, je regrette mon acte. Un désir ardent, une force inexplicable m’a fait tomber dans les bras du loup alors que ce dernier venait encore une fois de me sortir d’une situation qui avait envenimée alors que j’étais ivre.

L’alcool était en train de faire des ravages incommensurables sur mon organisme. Réellement, je ne savais plus ce que je faisais mais les lèvres légèrement ouvertes et charnues du loup ainsi que sa fine barbe noire et ses yeux verts ombrageux m’ont fait craquer et j’ai succombé. On ne peut pas résister à cet homme que ce soit physiquement ou même mentalement.

Enfin arrivé devant la grande porte coulissante du loft, je m’arrête pour calmer ma respiration saccadée. Le courage que je possédais encore il y a deux minutes est en train de disparaître petit à petit. Le loup est beaucoup plus fort que moi dans tous les sens du terme. S’il décide de me réduire en charpie, je ne pourrais absolument rien faire contre, mais il est trop tard pour faire demi-tour. C’est un loup et il a dû entendre mon cœur battre comme un détraqué derrière la porte.

Avec toute la force de moineau que je possède, j’ouvre cette grande porte coulissante et entre comme une furie dans le loft dépourvu de meubles. Mon cœur ratte un battement en voyant le loup assis par terre, le dos vouté, regardant au loin. Ses jambes sont repliées contre sa poitrine, il est en position de faiblesse et de… Victime. Il ne se retourne pas vers moi.

  A gauche, assis sur une marche de l’escalier poussiéreux, Peter me regarde en souriant de toutes ses dents. C’est un regard hypocrite, pour ne pas changer. Tout ce qu’il désire, c’est de voir Derek et moi se chamailler comme sur un ring. Un plaisir que je n’arrive pas à comprendre et à concevoir.

« – Bonjour Stiles ! Me dit-il d’une voix faussement enthousiaste, comment tu vas aujourd’hui ? J’ai cru entendre de la bouche de mon neveu que ta petite rousse colérique t’avait largué de sa faute ! C’est vrai ?

– Tu peux nous laisser seuls Peter ? Je lui demande le plus calmement possible pour ne pas le tuer sur place, je dois parler à ton cher et tendre neveu ici présent.

– A quoi ça sert ? J’ai des bonnes oreilles, je pourrais quand même vous entendre ! Et franchement, ça m’intéresse votre histoire. 

– Dégage, murmure Derek d’une toute petite voix à peine audible me faisant alors frissonner de la tête aux pieds.