Prologue

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Janvier 2032, Mars, base de la NASA

"  Mais je sais mon chéri ! Je dois être à la maison à 22h09 ! .... Oui, oui. Pour prendre l'ascenseur qui va jusqu'au 123è... Et le dernier ascenseur est à 6h du matin si je le rate. ..."
Il était 21h03, la gardienne était au téléphone, et un homme arrivait dans la bibliothèque de la NASA.
CLING
"Euh... Attends chéri ! Non non, ce n'est rien de grave, ne t'inquiètes pas mon chéri! Ok ?"

La gardienne se demandait qui pouvait bien être dans la bibliothèque à cette heure-ci. Elle se disait que cela n'avait pas d'importance. Mais un autre bruit similaire l'arrêta. La femme chercha l'origine du bruit. Quand elle le localisa, elle alla vers sa provenance prudemment. Elle avait peur, elle n'avait pas peur pour elle, mais elle s'inquiètait pour autre chose. Le bruit venait de la réserve. Pas la petite réserve, c'était la réserve la plus importante du groupe. Et elle était cachée tout bêtement derrière un meuble. Elle n'était pas censée savoir son existence, elle avait juste surprit une discussion. Elle ne savait pas ce qu'il y avait dans cette réserve, tout ce qu'elle savait, c'est que cette chose devait rester secrète.

La gardienne continuait sa route à pas de loup, elle ne voulait pas se faire repérer, elle avait peur que l'homme ait un pistolet. Quand tout à coup, elle vit un homme en noir, avec une cagoule, se tenant devant une grande étagère sombre, très imposante, remplie de livres de toutes les tailles et genres. L'homme avait fait tomber deux serre-livres en métal. C'est ce bruit qui avait attiré la gardienne, qui devenait franchement inquiète, vers l'emplacement de la réserve. Elle ne savait comme y pénétrer, mais elle savait que le mécanisme d'ouverture s'actionnait par un moyen quelconque au sein de cette étagère.
L'homme cherchait à tâtons ce mécanisme. Il avait surement en tête d'ouvrir la réserve, mais la gardienne ne savait pourquoi.

La femme n'était à même pas dix mètres de l'inconnu. Elle ne savait quoi faire. Elle n'avait pas de source de lumière, tout comme l'étrange homme. Ils étaient à égalité au moins sur ce point là.
La gardienne voulait arrêter les actions de cet homme. Elle était certaine qu'il voulait accéder à cette pièce avec une mauvaise intention. Elle se décida à s'approcher, tout doucement, tandis que l'homme cherchait toujours le mécanisme. Elle n'était plus qu'à cinq mètres... Trois mètres... Elle distinguait une capuche sur la tête de l'homme. Un mètre... Elle voyait un grand sac sur ses épaules. La gardienne tendit son bras, il était à dix centimètres au dessus de l'épaule de l'homme. Elle avança d'un pas, en se décidant à poser son bras sur l'épaule. Mais... BLAM !

L'homme se retourna vivement. La femme avait glissé sur un livre qui traînait au sol. Une douleur intense se déclencha dans son coccyx. Et sa tête avait cogné le parquet et la lançait. La gardienne pensait au havre de quiétude qu'était la bibliothèque habituellement... À ce moment, elle en avait besoin, de ce havre de quiétude.

L'homme, contre toute attente de la femme, lui tendit la main. Elle hésita une seconde, avant de saisir la main tendue vers elle. La jeune femme se retrouva nez à nez avec un homme d'une taille particulièrement grande, et d'une imposante stature.

L'homme conduisit la femme sur une banquette, et alluma sa lampe frontale, qui émit une faible lumière.
Celle ci découvrit un visage surmonté d'une cagoule. La femme ne pouvait que distinguer deux yeux bleus perçants, qui la fixaient.

L'homme offrit une barre chocolatée à la gardienne, qui l'accepta en se disant que cela l'aiderait à se remonter. Elle mangeait lentement, un quart d'heure s'écoula en silence. La jeune femme se décida à rompre ce silence interminable:
"Si vous aviez une lumière, pourquoi ne pas l'avoir utilisée?"
Pour toute réponse, l'homme haussa les épaules. L'homme avait installé la jeune gardienne près du radiateur allumé. Les deux jeunes gens étaient vêtus d'épaisses vestes, ils avaient donc très chaud. Surtout l'homme, car avec sa cagoule et sa capuche qu'il n'avait pas ôtées, de la sueur perlait sur son front.

L'homme se décida donc à enlever sa capuche et sa cagoule, ce qui découvrit son visage. La gardienne avait déjà vu ce visage. Mais elle ne savait d'où.
"Je m'appelle Stephen, Stephen Jokiu. Je viens de Tokyo. Et vous ? Comment vous appelez vous ?"
Stephen Jokiu... Jokiu... Mais oui ! Bien sûr ! C'était un étudiant en astrophysique ! Il était très doué. Et était dans le même cours que la gardienne !
" Je m'apelle Éléa, Éléa Sajo-Garost. Je suis française, je vous ai déjà vu en cours d'astrophysique. Je suis élève à l'Université Stephen Hawking, à Paris..."

Gardiens du SystèmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant