Mère Nature, ou telle qu'elle sera appelée dans cette histoire, Gaïa, venait d'achever son travail. A ses pieds venait de naître la Terre, peuplée d'êtres vivants issus de son ventre. Fatiguée par se long travail, la jeune femme s'en alla de la Terre, la laissant aux mains de ses derniers enfants, les Humains. Aidée par Helios, le dieu-Soleil, la Terre se développa, s'enrichit et s'embellit. Mais Mère Nature n'avait pas pu prévoir que sa dernière progéniture, aveuglée par son égoïsme et son avidité, dégraderait sa chère et tendre planète. Cette dernière dépérissait à une vitesse alarmante, si bien que l'astre solaire perdit tout espoir et retira son aide. Gaïa désespéra et son trouble fût encore plus immense lorsqu'elle découvrit le présent d'Helios dans un piteux état. Les tournesols étaient le symbole même de la vie, à l'effigie de leur père. Bien que Mère Nature employa tous les moyens nécessaires pour ne pas les laisser s'éteindre définitivement. A sa plus grande tristesse cela échoua et elle décida de s'en aller de la Terre.
Mais le Destin en avait voulu autrement. Enfin, avait-il eu vraiment le choix?« Encore gagné! ricana fièrement un beau jeune homme devant sa partie de carte.
- Pfff, c'est jamais drôle de jouer avec toi, tu trouves toujours la bonne combine, grommela une jeune femme en poussant un tas de cas sur la table.
- Ne fais pas la tête ma chère Atropos, tu es juste frustrée d'avoir perdu ce pari avec tes soeurs, voilà tout, fantasma le dieu.
Oui, enfin dépêche-toi de faire ce que tu voulais. J'ai pas que ça à faire moi, rétorqua Clotho »
L'homme regarda le champ au loin, il rigola avant de lancer quelque chose dans la même direction. Eros aimait décidément beaucoup ce genre de distraction.
Une jeune fille était assise dans un champ de tournesols morts. Des nuages recouvraient le ciel et la pluie menaçait de tomber. Prise d'une vivacité soudaine, elle se redressa et s'approcha d'un groupe de tournesols sans vie. Après en avoir enlevé quelques-uns, elle aperçu son but et poussa un cri de victoire. Elle commença a sautiller alors que quelque chose la toucha, elle s'effondra sur un jeune garçon qui venait voir ce qu'il se passait. Ils s'étalèrent au sol, et tandis que leurs regards se croisaient, un éclatant soleil apparu inondant le champ de sa douce lumière. Les deux enfants rougirent avant de se relever et d'observer en souriant le petit tournesol, la tête levée en direction d'Hélios.
« Et bah voilà, c'était pas si compliqué, prononça une voix masculine.
- Garde tes remarques Eros, je fais ce que je veux, rétorqua le Dieu-Soleil.
- Aucun dieu n'a de dignité ici? murmurèrent les Moires dépitées.
- Vous n'allez tout de même pas recommencer, les implora Gaïa.
Oh que si! dirent-ils en choeur »
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Le pari du Destin
AcakTout le monde peut perdre aux cartes. Pourquoi pas le Destin? Même les dieux ne sont pas infaillibles.