Chapitre 9 : après midi de souvenirs

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Ils reviennent dans le rang. Je vois que la joie n'est pas réapparue du côté de mes anciens camarades. Ils n'ont pas crié, ni ri pendant les récréations. Je les comprends. Mais je ne souhaite que leur bonheur. Notre professeur principale vient les chercher avec notre professeur de musique. Ils vont dans la salle de musique. Mme. Mornié leur explique que j'avais écrit une chanson qui était plutôt bien et qui crie tous les sentiments que j'éprouvais. Elle veut qu'ils la chantent. Elle leur distribue les paroles. Elle entame la première note et commence à chanter, et les gens se joignent à elle.

-je me sens mal.

je sens la douleur me dévorer

pourquoi suis-je rejetée ?

Je suis différente,

je l'assume,

mais pourquoi personne ne l'accepte ?

Je voudrais être libre

pouvoir rire, pleurer,

avec mes amis

être sans lien qui me rattache au passé

pourquoi personne ne me comprend ?

Je voudrais crier ma détresse

que quelqu'un vienne m'aider!

Je suis seule

si seule

les ténèbres m'engloutissent

si je tombe

ce sera éternel

je ne veux pas !

C'est merveilleux. Ils la chantent correctement, on ressent toutes les émotions que je voulais transmettre. Il y en a qui pleurent en la chantant. C'était ma passion. Écrire des chanson pour faire passer mes émotions. C'était le seul moyen de réellement tout dire. Je ne pouvais pas crier, ni parler, il ne me restait qu'a écrire et chanter. Je me sentais libre en le faisant. Qu'est-ce que c'est harmonieux. Je ne pensais pas qu'elle pourrait se chanter si facilement et avec une telle mélodie. C'est terminé. Ils partent en salle d'art plastique. Mme. Cartiau leur demande de réaliser un dessin de la chose qui me représente le plus selon eux. Tout le monde se met au travail. C'est étrange. Il y a plein d'idées. Je vois des desseins sur l'amour, l'amitié, les livres, les mangas, Harry Potter, des loups, l'humour, le métal,... C'est drôle mais il y en a qui ont des problèmes pour savoir ce qui me représente le plus. Au bout de quelques temps les élèves ont fini. Les idées sont variées, riches et en général vraies. Ils partent en français, où cette fois on leur demande d'écrire un texte sur moi. Comment j'étais, qui j'étais, …

Les ressentis sont tous différent. Et je crois que je n'ai jamais vu tout le monde écrire au tant. Il y en a qui ont écrit des pages, d'autres simplement 2 mais c'est surprenant tout ce qu'il y à dire. Je vois pleins de compliments, de bon ressentis, d'excuses, de regrets, de remords, de tristesse, de joie, de délires,... Ah ! Il y en a qui ont mentionné la famille Garnier. Un délire de famille qui durait depuis longtemps. Il y avait moi, Camille et Noé, on était les triplets aînés, Mathis et Thomas, les jumeaux seconds, et enfin Marilys et Thi-Lien, les jumelles cadettes. C'était drôle. Ils ont fini. Ben d'ailleurs la sonnerie retentit.

La dernière larmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant