Chasse en Ville

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Un vaste champ de fleurs s'étend autour de moi, partout où je regarde le même paysage. Haut dans le ciel le  soleil réchauffe mon corps. Je suis cours, vite, tellement que je ne suis plus capable de différencier les fleurs, tout autour de moi bouge si vite. Je survole ce champs en courants, mes bonds m'élève dans les cieux et je retombe comme si le sol n'était qu'un nuage. Un parfum paraît soudain, droit devant moi, meilleur à celui de toutes les fleurs de la forêt. Un parfum familier, doux sucré, un parfum que je connais. Sa source est toute proche, je la sens je la connais. Je remonte la trace jusqu'à ce qu'une clôture apparaisse sur ma route. Aucune barrière ne m'avait arrêté jusqu'à là. Je prends de l'élan et saute par dessus. L'odeur est si proche que je peux la voir, passer devant mes narines. Je me suis remis à courir, pour être arrêter aussi tôt par une barrière de pierre. Un mur était dressé devant moi, il était si haut que je ne pouvais pas voir le ciel. De droite à gauche il s'étendait sans que je puisse en voir le bout. L'odeur avait disparu, et l'air devenait de plus en plus lourd. Il me fallait traverser ce mur. Elle était de l'autre côté, ~Elle~. Qui était ce ? Un grondement assourdissant à retentit, et le ciel c'est mit à déverser tout son bleu sur moi. Face au mur, j'ai voulu sauter une nouvelle fois le mur mais, il était aussi glissant que les galets au fond de la rivière. L' eau m'arriva très rapidement au cheville, puis à la taille tout s'accélèra, je ne voyais plus rien j'ai tenté de partir mais les murs étaient partout j'étais piégé. L'eau arriva soudain à ma tête je me noyais.
Mes yeux se sont ouverts dans ma tanière mon visage était trempé mon corps aussi. Le toit avait été percé et de l'eau de déversait. Je me suis rapidement levé pour sortir. Il faisait encore nuit dehors. Je suis quand même sorti pour réparer le toit. Un des trou s'était agrandi. Et la pluie y glissait en trombe, j'ai rassembler des feuilles et des rameaux pour empêcher la pluie de passer une fois mon travail fait je suis redescendu. J'ai retiré mes vêtements et les ai étendus dans un endroit sec, avant de m'assoir pour repenser à mon rêve. L'hiver venait de se finir et je n'arrivais toujours pas à oublier cette humaine. Elle occupais trop mon esprit.
Demain j'irai la voir ! Trop penser m'ôta la capacité de dormir, j'ai attendu la levé du jour pour me mettre en route.
L'odeur de la forêt après la pluie était très agréable et m'aida à relativiser le fait que j'allais retourner dans la ville. Cette ville avec ces habitants qui m'avaient martyrisé pendant les premières années de mon enfance, je ne leur pardonnerais jamais. Je sentais déjà l'odeur âcre de la fumée qui venait de leurs maisons, de la paille humide qui jonchait le sol de la ville, que de mauvais souvenirs. J'espérais seulement ne pas faire tout ça pour rien, il me fallait revoir cette femme, je ne le faisais que pour ça.

La ville se profila à l'horizon, je devais me faire discret, si mes souvenirs étaient bons il y avait un passage par l'arrière de la ville, longeant le ruisseau, je pourrais y entrer discrètement sans que personne ne puisse me voir. Heureusement pour moi ce détail n'avait pas changé depuis mon départ. Ce qui me permis rapidement d'entrer en ville, j'ai ensuite longé l'ombre des murs, essayant de scruter chaque silhouette chaque visage, sans la trouver. Je fus alors forcé de me fondre discrètement dans la masse de paysan qui se mouvait par les routes principales. Apparemment je passais inaperçu parmi tous ces humains crasseux. Les yeux fixés sur le sol j'ai enfin perçu son parfum, jamais je n'aurais oublié cette fragrance fleurie et fruité à la fois. Elle était toute proche j'en était sur. J'ai accéléré le pas en suivant cette trace jusqu'à percuter un mur. "Elle doit être de l'autre coté comme dans mon rêve d'ailleurs" Cette fois ci je n'allais pas me faire avoir, j'ai alors frappé le mur de toute ma force faisant trembler l'édifice, sans pour autant le détruire. A l'intérieur quelqu'un cria. J'allais réitérer ma frappe, quand je fut percuté par un corps, déboulant sur la droite, nous sommes tombées l'un sur l'autre. Quand j'ouvris les yeux pour comprendre ce qui s'était passée, ELLE était au dessus de moi, les yeux écarquillées et la bouche bée, a cet instant aucun mot ne sorti de ma bouche. Elle s'est soudainement relevée faisant mine de ne pas me connaitre et a regardé furtivement autour d'elle. Les autres habitants nous épiais discrètement. "Tu ne devrais pas être ici" me chuchota t'elle, avant de dire a voix haute: "je vous prie de m'excuser monsieur je me suis précipiter a la sortie de ma demeure, vous n'avez rien." "Y'a pas de mal mademoiselle, répondis-je pour entrer dans son jeu" " rejoignez moi dans dix minutes au moulin, au sud du village" chuchota t'elle avant de s'éclipser. Me laissant là parmi, la foule, totalement perdu, et incapable de savoir quoi penser de tout ça.

Je parvins sans mal à retrouver le fameux moulin, j'ai hésité un peu avant de m'en approcher, mon coeur battait extrêmement fort dans ma poitrine, je pouvais enfin la revoir. J'ai avancé furtivement jusqu'au moulin, elle n'y était pas, après avoir fait le tour elle n'y était toujours pas. Alors que j'hésitait à rebrousser chemin, un bruissement de paille se fit entendre a l'intérieur du moulin. Comment avais je pu ne pas penser a regarder l'intérieur. J'ai lentement poussé la porte, pour perpétré dans ce moulin, ou un faible faisceau de lumière éclairait des sacs de grains et de farines, disposées en tas autour d'une énorme roue de pierre couchée. Et c'est sur cette roue qu'elle était assise. Il m'était impossible de déchiffrer l'expression de son regard, mais je ne voyais qu'une chose a faire, avancer jusqu'a-elle pour l'embrasser.

Alors que je n'étais qu'à un pas d'elle, elle me stoppa net en posant son pied sur mon ventre, sans pour autant pousser. Je l'ai regardé intrigué. Elle rompit le silence : "que vient tu faire ici cher loup ?

- Je te cherchais

- Je suis sur que tu savais où j'étais depuis tout ce temps, pourquoi maintenant ?

- Le printemps, répondis-je simplement, mais cela ne semblais suffisant pour elle.

- Je me suis renseigné sur toi tu sais. Après m'avoir laissé seule dans la forêt, j'ai même cru avoir rêvé. Mais j'ai fini par me rappeler, pas de cette journée mais de bien avant. Nous nous étions déjà rencontrés je crois."

J'ai reculé d'un pas 

"Tu viens d'ici n'est-ce pas ? repris t'elle avec un regard accusateur

- De quoi te rappelle tu ?

- Un enfant, qui traînait seul dans les rue, avec qui mes parent m'interdisait de jouer, il disait que tu étais maudit, j'ai toujours voulu te connaitre, j'ai toujours été curieuse. ria t'elle. Mais tu n'en reste pas moins un monstre, tu m'as déjà séduite une fois par tes sorcelleries, mais je ne te laisserais pas recommencer."

Tous les poils de mon corps se sont hérissés d'un coup. J'ai sauté en arrière juste à temps pour éviter un carreau. C'est un piège.

Deux hommes sortirent de l'ombre des arbalètes en main. Le second ne se fit pas prier pour tirer un carreau qui manqua de me fendre le crâne. Je vis rouge, j'entendais les battement de son coeur, il avait peur. L'instant qui suit j'était face à lui, je vis son regard terrifié s'évanouir quand j'ai planté mes griffes au fond de son ventre pour en faire sortir la masse chaude qui lui servait d'entrailles. La corde de l'arbalète claqua derrière moi, trop bruyante pour ne pas être ignorée. Trop simple a éviter maintenant. Le chasseur avait changé de place, malheureusement pour lui je pouvais maintenant le sentir. Il était à l'étage supérieur du moulin, en train de recharger son arme tout tremblotant. J'ai sauté jusqu'à la rambarde face à lui. Les jambes dans le vide j'ai fermé mes crocs sur la planche qui nous soutenais et mon poids à suffit à faire le reste.  La partie de l'étage qui nous soutenais, c'est détachée du reste, avec elle des sacs de farines et des planches de bois. J'ai amorti ma chute, et j'ai laisser les débris finir cet homme. J'ai fini par me retourner vers elle. Étrangement elle n'avais pas bougé. Son regard restait indescriptible j'avais envie de lui arracher le coeur, elle s'était joué de moi. Pourtant comme les autres hommes elle n'avait pas peur. Elle avança jusqu'à moi, en me fixant droit dans les yeux, pris ma main et la posa sur sa poitrine. Son coeur battait fort, mais le rythme était lent, apaisant. J'aurais pu lui arracher sur le champ, la tuer; mais au lieu de ça, je suis resté paralysé lorsqu'elle a collé ses lèvres aux miennes. Mes mains, dont les griffes étaient couvertes de sang, pour autant j'étais en incapacité de lui en vouloir. Je me suis contenté de l'étreindre. Mais Pourquoi ?



J'espère que vous avez aimé ce chapitre, désolé j'ai pris du temps avant de le finir, n'hésitez pas a partager vos impression et a commenter. 




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⏰ Dernière mise à jour : Jun 27, 2019 ⏰

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