Une rencontre qui va tout changer - Chapitre 164 - Que faire ?

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Je me trouve toujours près de ma voiture, dans les bras de Kev. Je suis en train de lui faire croire que tout va bien, que je ne suis pas déçue, que je comprends ce qu'il vient de me dire et que je suis parfaitement d'accord avec lui alors que pas du tout, au fond moi, je suis dégoutée et surtout, perdue.

Il ne veut pas d'enfant tout de suite, il veut attendre un peu sauf que petit problème, je suis actuellement enceinte, ce qui veut dire qu'on ne peut plus attendre, surtout que ça fait plus d'un mois que je le suis, ce n'est pas rien.

J'aimerai lui dire mais après tout ce que je viens d'entendre, je serais incapable de lui annoncer ça comme ça même si je sais très bien qu'il a le droit d'être mit au courant, je me dis que si j'en parle maintenant, il risque de mal le prendre et ça viendrait clairement tout gâcher donc je préfère ne rien dire pour l'instant.

Kev : On retourne avec les autres ?
Moi : Ouais.
Kev : On n'est pas fâché tous les deux, hein ?
Moi [sourit] : Mais non Kev, je ne suis pas du tout fâchée, moi.
Kev : D'accord .. On peut en reparler un peu plus tard, si tu veux.
Moi [sourit] : Non c'est bon, je préfère qu'on ne revienne pas sur le sujet, ça ne sert à rien.
Kev : Comme tu veux ..

Je me retire de ses bras, le sourire aux lèvres pour ensuite récupérer la fameuse boîte qui contient les tests et la mettre directement dans le coffre de la voiture avant que Kev finisse par tomber dessus.

Le coffre refermait, je m'apprête à reprendre mon chemin vers la salle mais Kev m'attrape le bras au même moment, ce qui fait que je viens de suite me stopper pour ensuite me retourner sur lui, il ne perd pas de temps pour venir passer ses bras autour de ma taille.

Kev : Gwen, s'il te plaît.
Moi : Kev .. Arrête, c'est bon, j'ai dit que je n'étais pas fâchée.
Kev : Je sais mais je n'ai pas envie que tu penses que ce n'est plus du tout ce que je veux, hein.
Moi : Ce n'est pas ce que je pense, si ça peut te rassurer.
Kev : Je dis juste que pour l'instant, ce n'est pas vraiment le bon moment mais peut-être que dans quelques mois, on pourra en reparler.
Moi : En reparler ?
Kev : Ouais, on pourra reparler de tout ça.
Moi : Juste en reparler et pas se lancer ?
Kev : Gwen ..
Moi : Il est passé où le mec qui disait qu'après mon traitement, on se lancerait surement, hein ?
Kev : Non, ne commence pas avec ça Gwen, on en a parlé et ça, tu le sais. Après ton traitement j'ai eu énormément de boulot et on a dit qu'on allait reculer un peu tout ça, tu étais d'accord.
Moi : Je ne dis pas le contraire Kev mais là, tout est en train de se terminer pour toi, t'avais dit seulement quelques mois, tu n'avais jamais parlé d'une année entière.
Kev : Mais Gwen, tu es si pressée que ça ?
Moi : Non, ce n'est pas question d'être pressée ou non Kev, c'est juste que quand on me dit des choses, j'ai envie d'y croire, ça me donne de l'espoir mais je ne m'attendais pas du tout à ce que tu viennes changer d'avis comme ça.
Kev : Mais je n'ai pas changé d'avis !
Moi : Si, tu as changé d'avis et ça tu le sais. Pendant une petite période de ma vie, j'ai cru que jamais je n'allais pouvoir avoir d'enfant Kev, j'ai failli baisser les bras plus d'une fois et ça tu le sais vu que tu étais là.
Kev : Gwen ..
Moi : Après ça, j'ai passé tout un tas d'examens et finalement, on m'a dit que ma situation n'était pas si grave que ça en avait l'air, que finalement, j'allais pouvoir avoir cette chance-là. Et là, un homme m'a dit qu'après ce traitement de trois mois, on allait tout faire pour avoir un enfant et ça, même si ça faisait seulement quelques mois qu'on était ensemble, il était parfaitement d'accord, c'est même lui qui avait lancé le sujet.
Kev : S'il te plaît ..
Moi : Ensuite, il m'a demandé si on pouvait repousser ça de quelques mois car il avait beaucoup de boulot et bien évidemment, j'ai accepté parce que pour moi, quelques mois ce n'était pas grand-chose, ça ne me dérangeait mais voilà qu'un an plus tard, il n'y a toujours rien et ce qu'il est en train de me dire aujourd'hui, c'est qu'il veut encore repousser ça de quelques mois. C'est normal, franchement ?
Kev : ...
Moi : Je te demande si c'est normal Kev ?
Kev : Je ne sais pas quoi te dire ..
Moi : Je me doute. Tu veux qu'on repousse ça encore ? Pas de problème mais précise moi si tu parles vraiment de quelques mois ou de plusieurs années ? Comme ça je serais fixée.
Kev : Ce n'est pas aussi simple Gwen ..
Moi : Qu'est-ce qui n'est pas aussi simple ? Ta vie Kev ? Elle est si compliquée que ça ? C'est ça que tu essayes de me dire ?
Kev : J'ai beaucoup de boulot ..
Moi : Ah ouais ? Le tournage de ton film est fini, je me trompe ?
Kev : Non.
Moi : Alors c'est quoi le problème ?
Kev : J'ai beaucoup de déplacement à faire encore ..
Moi : Pardon ? Ce n'est pas toi qui disait qu'après le tournage tu allais prendre un peu de temps pour toi ? Pour nous ? Que tu allais prendre un peu des vacances ? C'était des paroles en l'air ça aussi ?
Kev : Arrête, s'il te plaît.
Moi : Toi arrête Kev, tu n'arrêtes pas de me raconter n'importe quoi, de me faire croire des choses que tu sais d'avance que tu ne tiendras jamais et moi, comme une idiote j'y crois.
Kev : Ce n'était pas des paroles en l'air, je te jure que c'est vrai.
Moi : Et tes moments de repos après le tournage, ils sont passés où ce là ? Tu n'arrêtais pas de me dire qu'après ça, tu n'avais plus rien, Kev.
Kev : Je sais mais entre temps, on m'a proposé de retourner à l'étranger et d'y faire quelques dates.
Moi : Et t'as accepté ?
Kev : Ouais ..
Moi [sourit] : Et bah super ! Je suis contente pour toi !
Kev : Arrête de réagir comme ça s'il te plaît, on dirait que tu n'es pas heureuse pour moi.
Moi : Bien sûr que je suis heureuse pour toi Kev ! Je suis la première à adorer ton métier et ça tu le sais mais ça fait déjà plusieurs mois que tu t'en vas à l'étranger et ça, presque tous les week-ends. Tu m'as dit que c'était bientôt fini, qu'on allait pouvoir passer du temps rien que tous les deux, des journées voir des week-ends entiers !
Kev : Je sais bien.
Moi : Je sais que t'aimes énormément ton boulot mais t'es censé m'aimer moi aussi !
Kev : Mais je t'aime.
Moi : Alors dans ces cas-là, fait un peu la part des choses. Je ne te demande pas de tout arrêter pour moi Kev mais juste d'être un minimum présent et de surtout, arrêter de me dire des choses que tu ne feras jamais. J'ai envie d'avancer moi dans la vie Kev, ça fait plus d'un an qu'on est ensemble, plus d'un an qu'on vit ensemble aussi et c'est toi qui disait qu'on pourrait passer à l'étape supérieur pour finalement, ne plus penser tout ce que tu disais et ça, c'est tout sauf sympa.
Kev : Je sais bien ..
Moi : Jamais après mon traitement j'aurai été dire que moi, ce que je veux maintenant, c'est avoir à tout prix un enfant avec toi, même si l'envie était là, jamais j'aurai trouvé le courage de t'en parler mais toi, tu l'as fait, tu m'as dit que c'est ce que tu voulais.
Kev : Parce que je savais bien que t'en mourrais d'envie, Gwen.
Moi : Donc, en gros, si tu me l'as demandé, c'était plus pour moi que pour toi, c'est ça ?
Kev : Non, ce n'est pas ce que j'ai dit.
Moi : Un petit peu quand même. Kev, si tu ne veux pas d'enfant, dit moi le tout de suite comme ça, se sera réglé, hein.
Kev : Tu veux dire quoi part là ? Que pour ça, tu pourrais me quitter ?
Moi : T'es vraiment débile sérieux.
Kev : C'est ce que j'ai compris.
Moi : Je t'aime Kev, je ne vois pas pourquoi je te quitterais mais si maintenant, tu me dis que tu veux une vie sans enfant, sans jamais en avoir, c'est sûr que je finirais par aller voir ailleurs, ça je ne te le cache pas.
Kev : Ce n'est pas ce que je veux, bien sûr que je veux des enfants Gwen mai..
Moi [lui coupant la parole] : Mais pas tout de suite, j'ai compris. Je crois qu'on s'est tout dit, maintenant.

Une rencontre qui va tout changer.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant