Une rencontre qui va tout changer.

Une rencontre qui va tout changer - Chapitre 22 - Enfin, les explications.

Je suis toujours près de ma voiture, adossée contre celle-ci avec Kev toujours à mes côtés. Il est carrément assis par terre en train de mettre le cric de ma voiture en place. Ce qui est bien, c'est qu'on se trouve dans la petite ruelle, sur le côtés du restaurant, ce qui fait que pas grand monde passe par ici et surtout personne ne nous voit depuis le restaurant. Je ne veux pas du tous que Raphaël, Julien ou même mon patron nous observent.

Je ne dis pas un mot, je reste là, les bras croisés en attendant qu'il termine. Même s'il est en train de me donner un coup de main, je n'ai pas envie de lui parler ou même de le calculer et je pense qu'après ce qu'il m'a fait, il peu bien changer mon pneu, au final.

Kev : T'as une vis dans ton pneu, t'as du rouler dessus.

Moi : Je suis sûr que c'est ta vis.

Kev : Pourquoi j'aurai fait ça, sérieusement ?

Moi : Pour justement avoir des explications avec moi.

Kev : Non du tout, je ne suis pas le genre de mec à forcer les gens et puis faut y aller pour planter une vis dans un pneu.

Je n'ai pas envie de lui donner raison mais c'est vrai qu'il a l'air sincère, en même temps, il ne sait pas où j'étais garé mais je sais qu'il connaît ma voiture, vu qu'on en avait parlé à la sortie de la boîte et puis après, ce mec m'a bien fait croire des choses donc non, je me méfie toujours autant de lui, c'est quelqu'un qui cache bien son jeu.

Kev : Pourquoi t'es en colère comme ça, contre moi ?

Moi [rire nerveux] : Comment tu peux oser me poser la question, sérieusement ?

Kev : T'as gardé un si mauvais souvenir de moi ?

Moi : Ouais, je ne peux clairement pas t'encadrer.

Kev : Je vois ça.

Le cric bien installé, il appuie à plusieurs reprise dessus pour faire légèrement monter la voiture, il enlève ensuite mon enjoliveur et se met fouiller dans ma boîte à outil à la recherche de la clé pour dévisser les boulons de la roue.

Kev : Tu peux peut-être m'aider ? C'est laquelle ?

Je ne dis rien, je m'apprête simplement à me baisser sauf que je me souviens au même moment que je ne peux pas trop le faire, que ça risque de me tirer dans le bas du dos, ce qui fait que je viens immédiatement me redresser. Il ne dit rien, attrape la boîte à outil pour ensuite venir la mettre à ma hauteur. Je viens alors saisir la clé pour ensuite lui remettre, il me regarde, me sourit et se met ensuite à dévisser les boulons tandis que moi, je ne réagis pas plus que ça.

Kev : On pourra jamais avoir une discussion toi et moi alors, c'est ça ?

Moi : On n'a strictement rien à se dire.

Kev : Peut-être pas toi mais moi si. Je n'ai pas compris ton comportement.

Moi : Mon comportement ?

Kev : Ouais, quand je me suis réveillée je m'attendais à voir quelqu'un à côtés de moi et à la place, je me suis vite rendu compte que j'étais seul dans mon appartement.

Moi : Et qu'est-ce que tu voulais ? Que je t'apporte le petit-déjeuner au lit ? C'est ça ?

Kev : Non, juste que tu ne te sauves pas comme une voleuse, c'est tout.

Moi [rire nerveux] : Une voleuse ? C'est une blague j'espère ?

Kev : Bah non, c'est un peu ce que t'as fait, je suis désolé. T'aurai du me dire dès le début que tu voulais te contenter d'une seule nuit avec moi.