Auguste

FIN

Elle m'a regardé

Je l'ai regardé

Y'a eu du bruit

Mes yeux se sont agrandis 

Une silhouette sombre derrière elle 

J'ai voulu crier 

J'ai rien pu faire

J'étais comme immobilisé

Le bus est arrivé 

J'ai regardé ma montre

7h20.

Les portes se sont ouvertes

Bruit métallique qui scinda mon cœur 

Ses yeux ne me quittaient pas 

Ça sonnait comme une invitation

Que je n'ai pas saisie

Y'a pas d'morale à cette histoire

Ni de fin heureuse ou

De mains qui se trouvent

De larmes qui rayonnent

Y'a un regard résolument intrigué

Entre deux mèches de cheveux bouclées

Y'a un cœur qu'est prêt à exploser

Dans le corps d'un statufié

Y'a un instant de flottement plein de suspense 

Puis finalement 

Y'a une Sephora qui rompt le contact 

Quand elle comprend que le chauffeur remet le sien

Détachement d'yeux 

Elle rentre dans le bus et

Par la vitre me regarde

Une dernière fois

Ça a le reflet d'un point final

Et l'arrière-goût de la défaite

Je bouge pas sachant pertinemment que 

Dès quelle s'en ira   

J'me flagellerai pour ça 

Parce que, j'ai jamais perçu les signes

Que j'attends les cognements de la vie 

Pour être qu'une âme passive 

Un Auguste 

Qui regarde son bonheur s'éloigner 

Et dont la grise mine 

Y'a qu'ça d'robuste 

Chez lui

Finalement est-ce

Si injuste ? 

FIN

*

LES HISTOIRES DE PRÉNOMS :

LILI : Pourquoi tu marques un tempo invisible ? Pourquoi tu t'obliges à garder le silence ? Tu peux chanter. Tu peux crier. Tu peux jouer. Chante pour moi, Lili.

CORALIE : Coralie est rêveuse, sans prise de tête. Elle tombe amoureuse par hasard d'un inconnu aux beaux yeux bleus. Qui peuple ses pensées, ses rêves, ses contes de fées. Peut-on mêler imaginaire et réalité ?

THÉO : C'est compliqué les relation hein Théo ? Tu l'aimes pas vrai ? Alors, pourquoi tu lui dis pas ? Pourquoi tu la récupères pas ?

COLINE : Si tu savais comme je t'en veux, Coline. Je pensais qu'on était amies. Je me suis trompée. Et ça fait mal.

CÉCILE : Cécile c'est un talent. Celui de dessiner. Cécile à un souhait. Celui d'illustrer ses dessins. Par des mots. Pourtant ça la bloque, elle n'y arrive pas, est-ce vraiment si grave ?

HARRY : Harry. Regarde-moi, ne t'enfuis pas, affronte le monde avec moi. Harry. Donne-moi ta main, ne me lâche pas, je peux faire face à rien si t'es pas là.

ETHAN : Ils disent que ça passera Ethan, que je parviendrai à ne plus penser à toi, que tout s'oubliera vite. Mais j'entends ton cœur battre frénétiquement pour une autre et il remplit ma tête. BOUM, BOUM, BOUM. BOUM, BOUM, BOUM.

STELLA : Stella c'est l'étoile qui se meurt. Stella c'est l'œil dans le télescope guettant ses semblables. Stella c'est une lumière affaiblit par la vie. Stella c'est un prénom étincelant pour l'ombre d'un être.

ANNABELLE : Y'a les turning points des livres et ceux de nos vies. Y'a les quotidiens à la soap opéra, les disputes, les coups bas. Puis, parfois, entre deux rires et sms, les discours élogieux. Parce que y'a des occasions qui en valent la peine. Tiens Annabelle, à la tienne !

VICTOR : Victor t'es comme du plaqué or, tu t'considères plus grand que tu es et tu t'permets des actions qui n'se justifieront jamais. Victor tu causes du tord et, tu verras, le jour où tu rouilleras, quand tu perdras ton éclat ; Je serai là. Aux premières loges. Et avec peut-être un peu de responsabilité. Je l'espère bien.

LEA : La partition de Léa c'est des notes goût sauce soja qui se balancent dans le vent. Elle aime bien chanter, elle aime bien jouer au violon, au basket. Mais Léa, c'est pas que ça, Léa c'est un condensé d'émotions et de sentiments, c'est l'envie d'écrire et l'hésitation du commencement. Alors, Léa. Écrira ou écrira pas ? Se dévoilera ou dans la foule se fondra ?

AUGUSTE : Auguste, fonce, t'hésiteras plus tard. Juste parce qu'à trop chercher les signes, on finit par les rater lorsqu'ils s'affichent devant nos yeux. Dédicace spéciale à tous les Auguste, à toutes les Sephora, aux bus de 7h20 et à toutes les opportunités manquées.

AGATHE : La vie, c'est le cheminement de Vincent. La vie, c'est les lettres d'Agathe. La vie c'est grandir, c'est aimer, c'est se chercher et se construire. La vie, c'est s'écouter soi. La vie c'est pardonner, donner de nouvelles chances et se laisser tenter. La vie c'est peindre son monde ou écrire ses ressentis. La vie c'est le mélange. Au fond, la vie c'est embrasser l'existence, ses gens et ses déboires.

HARPER : Harper, Harper Elle vit avec ardeur Et moi du plus profond de mon cœur Et bien, je l'aime Harper

HENRI: Il a le prénom d'un roi Henri mais il règne sur rien car il se cerne pas lui-même. Henri, la jeunesse désabusée, qui souffre d'un manque de repères et d'une impression d'être incompris de la terre entière.

NINA : Un soleil dans le ciel qui tend à être caché par des nuages en ce moment. Météo peu clémente.

TATIANA : Tatiana c'est la beauté de l'amour brut qui embrase les âmes et le revers de ce même amour qui, une fois la flamme éteinte de grès ou de force, fait exploser en copeaux de cendres les cœurs jadis heureux.