Partie 12

71.6K 6.9K 287
                                    

Cheikh Ahmed Tidiane Nd

Je suis amoureux d'elle , je l'assume. J'ai voulu refoulé mes sentiments pour mettre de l'ordre dans ma vie privée. Je refusais d'admettre la réalité, je me voyais mal de draguer ma propre cousine, je ne voulais pas qu'elle soit ma source de consolation mais celle qui laissera partout ses empreintes, le baiser....ce baiser était loin d'être une erreur mais la plus belle folie que j'ai eu à commettre dans ma vie. Je n'avais jamais ressenti de telles choses auparavant même si avec soda c'était intense. Avec Madjiguene j'ai l'impression de renaître, disons comme première tentation. Le goût de ses lèvres m'avait donné une forte envie d'aller plus loin tandis que mon coeur veut en réalité qu'elle soit mienne. J'ai tout fait pour résister mais j'y arrive toujours pas , c'est pourquoi je faisais de mon mieux pour qu'elle me déteste, qu'elle trouve un homme qui l'aimera éperdument ,mais c'était sans compter mon amour qui grandissait de jour en jour. Elle était censée me haïr non ? Mais les choses persistaient prenant une autre tournure de la vie. C'est vrai qu'entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un seul pas.
Je revenais d'un dîner d'affaire avec la conviction de gagner la confiance de Madjiguene. J'ai failli avoir une attaque dès que je l'ai vu dans les bras d'une autre entrain de s'embrasser. Je ne savais pas comment réagir face une telle humiliation. Je laissai tomber mon sac en les fixant faire leur manège.
Je n'en pouvais plus alors je me dirigeai à pas endiablés sans me soucier de leurs regards furtifs. J'écartai complètement Madjiguene du gars avant de le prendre par le col de sa chemise . J'ai pas tardé à lui asséner une giffle monumentale , encore une autre. Il me les rend sans hésiter alors que je l'avais amoché ,je le ruais des coups sans faire attention aux cris de ma cousine, j'en avais rien à foutre.

_S'il te plaît laisse le , il est gravement blessé sanglote t-elle .

_Je ne veux pas te revoir dans ma maison , sal con dis je furieusement

_Tu vas me le payer crétin, et on se reverra dans la rue, si tu crois faire ce que bon te sembles dans ce pays juste parce que tu es célèbre et riche ,tu te mordras les doigts, tu regretteras toute ta vie de m'avoir touché. Si tu penses gâcher notre relation , tu te fous le doigt dans l'oeil parce que je ne compte pas la laisser à ta merci me turlupine le gars. Il avait un arcade, j'en déduis que je l'ai bien battu .

_Je te donne deux minutes MAdjiguene pour que tu fasses sortir ce con hurlai -je

On se defiait du regard tandis que MAdjiguene lui caressait la main, ce qui me mettait encore plus hors de moi.

_Tu n'es qu'un monstre tidiane, le pire parmi tous ,comment tu as pu ?fit-elle en l'aidant à se relever et ensemble ils sortirent de la demeure.

_Fais moi sortir cet abruti , on aura le temps de se lancer des piques jactais-je avec sarcasme.

Je les regarde sortir et selon le gardien, le gars a prit le premier taxi. Il avait intérêt en tout cas .

_Monsieur vous m'excusez mais je voulais ramasser votre veste et votre sac dit sophie sagement sans me regarder.

_Te dérange pas Sophie , je le ferai. D'ailleurs je monte dans ma chambre et s'il te plaît pas un mot à maman ok la mettai - je en garde

_Ne vous en faites pas Mr

_Arrête de me vouvoyer toi aussi. .

Je me débarrassai de mes habits, je voulais aussi me calmer d'abord avant d'aller me doucher et prier. J'allais allumer la télé quand elle débarqua en furie dans ma chambre alors que je n'avais que mon caleçon. Je croyais qu'elle devait être vraiment en colère pour oublier de toquer.

_Ne t'avise plus de te mêler de ma vie ok nous ne sommes pas amis alors cesses de faire l'intéressant et occupe toi de tes affaires cria t-elle

_Tu baisses d'un ton , je ne te permets pas de s'adresser ainsi à moi . J'ai le droit de m'y mêler parce que tu es à moi , tu m'appartiens Madjiguene et je ne permettrai à aucun autre homme de te toucher. J'EN AI PLUS QUE MARRE DE VOULOIR TE DÉTESTER À TOUT PRIX, DE T'OUBLIER DE T'EFFACER . J'AI BEAU ESSAYER MAIS J'Y ARRIVE QUASIMENT PAS Hurlai -je. Je ne peux plus garder pour moi ces avalanches de pensées, ces avalanches contraignantes pour mon corps et mon esprit, car elles me recouvrent , et m'etouffent de cette dure fatalité du regret dut à mon manque de courage. J'eus guetté chaque horizon de rue ; espérant t'y voir afin de ressentir comme chaque nouvelle fois, le simple bonheur de te regarder. J'épiais chacune de tes expressions, de tes gestes afin d'y déceler une marque d'attention à mon égard qui m'aurai donné force à te dire ces mots, surement avec moins de lyrisme. Chaque note qui s'évadait de ta bouche, m'apaisai et m'exaltai; avec les frissons et l'intimidation quelles m'insufflai à leurs détour. Je ne pourrai énumérer combien de fois il m'était impossible de construire des phrases intelligibles et net de bafouillement en ta présence ; sous ton profond et transperçant regard d'amande.
Chaque frôlement ou contact avec toi me frissonnai comme si mon cœur, déjà si emballé, se trouvai à fleur de peau.

Madjiguene NdoyeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant