Chapitre 2

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Badara se revoyait deux ans plus tôt. C'était au mois de Mai qu'il l'avait rencontrée pendant Le festival des Arts et Cultures de Saint-Louis, Senegal. Cet événement annuel a lieu généralement en mai

. Elle était si pleine de vie et  si fragile. Elle ressemblait à une princesse des contes de fées. C'était son sourire qui l'avait attiré chez lui,  timide mais plein de charme.

Ce jour là, Il y avait une foire artisanale. Aisha était l'une des jeunes filles qui étaient venues participer. Badara était l'un des artisans. Elle était venue sous sa tente, l'air sérieuse et calme. Elle avait remarqué un joli bracelet, sur lequel était gravé cette phrase "Je veux rendre le monde meilleur".

  —  Mademoiselle, je peux t'aider?

  —  Oui, Monsieur, répondit-elle, avec  un grand sourire.

Badara tomba sous son charme.

  —  Ce bracelet est magnifique. C'est toi qui l'as  fait?

  —  Oui, c'est moi !

  — C'est très joli, tu es doué, ajouta-t-elle. C'est combien?

  —  Tu t'appelles comment? dit Badara, en éludant  la  question de Aisha. Laisse-moi deviner...Coumba...Fatou....Lisa...walla (ou bien) Anta...? .Une beauté rare comme toi mérite un joli nom.

  Elle éclata de rire et Badara su à ce moment qu'il n'aimerait personne d'autre que cette fille.

  —  Je m'appelle Aisha.

  —    Waouh ! Aisha , guis gua limala wakhone Sa tour bi dafa nèkh (tu vois c'est ce que je disais ta un jolie prénom )Aisha la reine des fleurs

  —   Riiire Moooh yako Dakh Et toi?

  —  Badara pour vous servir, répondit ce dernier en se courbant légèrement

  —  Enchantée Badara !

  —  Tu sais quoi? Je t'offre ce bracelet, Il t'ira très bien.

  —  Non, je dois le payer.

—   Accepte le comme le début d'une  amitié entre nous.  Dis oui !

  —  Ok,  j'accepte, à une condition

—  Laquelle?

   —  Je veux acheter, deux fois son prix, une de ces chaines.

  —  D' accord, dit badara à contrecoeur.

  Il lui aide à choisir la plus belle.

  —  Aisha, dépêche-toi, on va être en retard pour la réunion!

— Oh. Excuse -moi Badara, je dois partir.

  —  Pourrais- je avoir...? Commença Badara.

  —   Bye Badara, salua-t-elle et elle disparut parmi la foule.

  Badara se surprit à regretter de ne pas lui avoir demandé son numéro. Il ne connait que son prénom.

—   Aisha, la reine des fleurs, dit-il,  l'air reveur.

—   Badara, pourquoi tu souris bêtement?  dit une voix qui chassa ses pensées.

  —  Pour rien Modou. Je réfléchissais, c'est tout.

  — A la jolie jeune fille avec qui tu discutais tout à l'heure?
dit Modou, moqueur.

—  Mêle-toi de ce qui te regarde, mec !

                      ******************

  Aisha de son coté, repensa au beau Badara qu'elle a vu et  qui  l'attire irrésistiblement.

  — Aisha tu ne m'as pas répondu.

  — Euh... tu disais quoi, maman?

  — Mais qu'est-ce qui te prend Aisha ? exclama sa mère.

—  J'ai rien, maman !

—   Tu es comme ça depuis que tu es rentrée, comme si tu es perdue dans tes pensées.

Aisha secoua la tête comme pour chasser ses pensées folles.

  —  Je réfléchissais maman.

  —   Je te demandais si tu as deja pris tes relevés de note à l'ecole. Tu dois aller t'inscrire au collège Didier Marie.
  —  Seutt Yaye Wakh nala dootouma changer école yawtamiit Ahh (Maman je t'ai déjà dit que je ne voulais plus changer d'école,Toi aussi.)

  —  arrête , s'il- te -plait. Tu me force toujours a faire quelques chose qui ne plait pas arréte way.
— DimmbaLima Dagua Deugeur Boop si xallè bou Ndaw lo Matt moy dageu bakhna (fou moi la paix tu es si jeune et  si têtu tu insiste toujours ) !

—  On verra qui aura le dernier mot.

—  Pas toi, en tout cas.

LE GOÛT DU DÉSESPOIR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant