Before Inverness

Chapitre 3 / Feelings

- Pdv de Miley -

J'avais laissé Jude avec son inconnue. J'étais seule dans la cuisine en train de manger des chips de la veille quand une envie pressante d'uriner me prit. J'allais donc aux toilettes.
La porte était fermé à clé. J'insistais en cognant contre la porte pour faire partir la personne plus vite.

- Dégage ! cria la personne enferme dans les toilettes.

C'était bizarre. Je connaissais cette voix.

- Faut que je fasse pipi!

La personne ne parla plus.

- Oh-oh! Il y a quelqu'un?

Toujours pas de réponse.

- Bon ouvre cette putain de porte !

La porte s'ouvrit violemment et Cody apparu devant moi. Il avait les yeux rouges et le visage bouffi, comme s'il avait pleuré.

- C'est bon, tu peux y aller maintenant, me dit-il agressivement.

Il avait vraiment l'air d'être mal. Cela me faisait de la peine.

- Qu'est ce qu'il t'arrive ? lui demandai-je.
- Qu'est ce que ça peut te foutre ?
- Oh ça va, le prend pas comme ça. Je voulais juste essayer d'être gentille.
- Mais t'es pas gentille. T'es qu'une petite conne.

Je le regardais, outrée.

- Écoute, je sais pas ce que tu as, mais ce n'est pas une raison pour me parler comme une merde.

Je le vis baisser la tête. J'ai cru qu'il allait se mettre à pleurer. Je repris un ton plus doux.

- Eh, Cody...qu'est ce qu'il se passe ? Tu veux en parler ?

Il se releva et me foudroya du regard.

- En parler ? À toi?

Il explosa de rire. Un faux rire nerveux et flippant à la fois.

- J'espère que c'est une blague. Parce que moi j'ai aucune envie de me confier à toi. T'es juste une meuf bonne à baiser.

Je le regardais méchamment, avec une envie de meurtre. Je levai mon bras pour lui mettre une gifle mais il attrapa mon poignet avant que ma main n'arrive à sa joue. Il me poussa votre la porte des toilettes et me fixa.
Puis, sans rien dire, il m'embrassa. Je ne le repoussai pas. Cela l'étonnant au début, mais il était heureux que je ne le fasse pas.
Nos baisers se faisaient de plus en plus fougueux. On avait envie l'un de l'autre, on le ressentait mutuellement. Il ouvrit la porte des toilettes et y entra, toujours en s'embrassant.

- Pdv de Jude -

Je cherchais Miley partout dans la maison. J'avais laissé Jay en plan après avoir vu le message de ma mère et était parti à la recherche de ma meilleure amie.
J'avais beau fouiller dans chaque pièce de la maison, je ne la trouvais pas. Où était-elle encore passé !? J'avais besoin d'elle actuellement et elle était introuvable.
Soudain, en passant devant les toilettes du bas j'entendis des gémissements sexuels. Sur le coup, je passai devant en ayant fait comme si je n'avais pas entendu mais après réflexion, je fis demi-tour vers la pièce d'où provenait ces gémissements quand je réalisais que je connaissais la voix de la personne en train de gémir.

- Miley, dis-je en toquant à la porte, c'est Jude.

Les gémissements ralentirent.

- Qu-quoi?

J'avais compris qu'elle les retenait.

- J'ai reçu un message de ma mère. Mon beau-père sait que je suis parti en douce.

Je n'entendais plus rien pendant moins d'une minute avant que la porte s'ouvre. Je vis Cody en train de remonter son pantalon et Miley redescendre sa robe.
Je les regardais en ne comprenant plus rien.

- Cody? Encore ? dis-je à ma meilleure amie.
- J'ai eu un moment de faiblesse. Mais c'est pas ça le plus important. On rentre et je te raccompagne.

On partît donc toutes les deux en direction de chez moi.

Sur le trajet, elle m'expliqua comment elle en était venu à coucher de nouveau avec Cody. Elle me dit une phrase qui me marqua plus que d'autres : « des fois, l'attraction est trop forte, même si t'aimes pas forcément la personne, t'as juste envie de sauter sur l'autre».
Je ne sais vraiment pas pourquoi mais cette phrase me marqua.
On arriva devant chez moi. Mon coeur se mit à battre rapidement et fortement. Miley prit ma main et toqua à la porte. Ma mère ouvrit et on remarqua qu'elle avait un œil au beurre noir. Je compris directement que mon beau s'était de nouveau défoulé sur elle.

- Oh Miley, dis ma mère joyeusement, ça fait plaisir de te voir! Comment vas-tu?
- Ça va, ça va. Qu'est ce qui vous est arrivé à l'œil? demanda-t-elle d'un air innocent.

Elle savait très bien faire l'innocente. Elle aussi avait comprit ce que mon beau père avait fait. Elle était loin d'être réellement innocente et encore moins stupide.

- Oh rien, je suis juste tombé sur un placard.

D'un coup, il apparu.

- Bonjour Miley, dit-il de sa voix grave, tu devrais rentrer chez toi, ta mère doit s'inquiéter.

Je la vis hocher la tête. Elle me prit dans ses bras et me chuchota « tiens le coup, je t'aime » discrètement avant de partir.
A peine une fois que j'eus fermé la porte, je fus protégée contre celle-ci violemment.

- Alors comme ça tu traines avec de la racaille comme elle ?

Un coup.

- Tu sors de la maison en douce pour aller à des fêtes ?

Deux coups.

- Tu te fais baiser par tous les mecs ?

Trois coups.

- Tu me désobéis ?

Quatre coups.

- T'es une pute ?

Cinq coups.
Et fut arrive le moment où il ne posait plus de questions et où je ne comptais plus les coups.

- Pdv de Miley -

J'ouvris la porte de mon appartement. Avoir quitté Jude alors que je savais très bien ce qu'il allait lui arriver me brisait le coeur.
Ma mère était sur le canapé. Elle venait d'enlever l'aiguille de son bras. À en juger l'état de ses pupilles et de ses yeux, ce n'était pas la première dose qu'elle prenait.

- Salut Viviane, lui dis-je, je suis rentré.

Elle se tourna lentement vers moi. Le pire c'est que je voyais clairement qu'elle y mettait toutes ses forces.

- Oh salut ma chérie. T'étais parti ?

Je roulai des yeux.

- Ouais, à une soirée où j'ai trop bu et en plus je me suis tapé pleins de mecs.
- Oh. Cool. Ça avait l'air bien.

Je voyais clairement qu'elle était dans un autre monde et qu'elle en avait rien à faire. Comme d'habitude. Je soufflai longuement et allai dans la chambre.
J'étais habitué à cette situation familiale maintenant. Cela faisait ni chaud ni froid de la voir dans cet état.
À peine une fois que je m'étais enfin posé dans mon lit, mon téléphone sonna. Cody m'avait envoyé un message. Je désespérais à l'avance.

« je me branle en pensant à toi ;) »

Je soufflai d'exaspération. Il était vraiment con.