Un léger vent soufflait sur la montagne. Il faisait danser les fleurs avec délicatesse, il animait pour quelques éphémères instants la surface des lacs, il m'apportait l'odeur des sommets, des nuages.
Je pris une grande inspiration. Plus que quatre heures environ, et les cimes seraient enfin à ma hauteur. Sur les pentes rocailleuses du versant Sud, là où je n'irai pas, j'aperçus un groupe de bouquetins qui faisait tomber les pierres.
Dans le ciel, pas un nuage à l'horizon : la météo était parfaite. Les autres pourront dire ce qu'ils voudront, monter là-haut m'apportera bien plus qu'une séance chez le psy. Je respire déjà mieux.