Prologue

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Le réveil sonne, on est lundi et il est 6h00 du matin. La nuit fut encore une fois courte et animée, je suis épuisée.

Les cernes sous mes yeux trahissent mon état, même un bon maquillage n'y fera rien, j'ai officiellement « une sale gueule »!

Sous la douche je traîne un peu et savoure l'eau chaude qui coule le long de mon corps. Ca fait un bien fou, je sens mes muscles se détendre, j'évacue toute la tension accumulée au cour de la nuit.

J'enfile en vitesse un jean slim noir, un tee shirt blanc assez ample qui dénude légèrement mon épaule droite et ma paire de air max noir préférée.

La seule chose que j'apprécie un minimum chez moi c'est mes cheveux, ils sont ondulé juste comme il le faut, du coup le matin j'ai vite fait de me coiffer.

Je secoue simplement la tête et hop je suis prête, magique!

J'ajoute une petite touche de mascara sur mes cils, j'applique soigneusement de l'anti-cerne sous mes yeux, parce que bon, le look Panda n'est malheureusement pas encore devenue à la mode.

Pas le temps de prendre mon petit déjeuner alors je me remplis en vitesse une tasse de café que je bois un peu trop vite et me brûle la langue au passage...

-Grrr, la journée commence bien, me dis-je.

Au volant de ma super polo d'occasion, un peu de funk en musique de fond, je repense à la nuit que je viens de passer.

-C'est de pire en pire...

Je dors de moins en moins, je suis vraiment au bord de l'épuisement. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.

-Pourquoi est-ce que je vois toujours cette maison?

Et... Lui...

-Qui est-il ?

Ça fais maintenant trois semaines que je fais toujours ce même rêve, ou bien est ce un cauchemar? En tout cas ça tourne en boucle dans ma tête, je vais devenir dingue si je ne retrouve pas un sommeil paisible.

Ma vie est complètement sans intérêt, je n'ai pour ainsi pas d'ami, je ne sors pas, peut être est ce une façon pour esprit de mettre un peu de piment dans ma vie,

Mon rêve-cauchemard se déroule toujours de la même manière:

Je marche le long d'un fleuve, le ciel est d'un bleu limpide, je suis apaisée, dans une bulle de silence seule avec moi-même. Au loin, j'aperçois la maison. Elle domine une sorte de plantation de je ne sais quoi, ce sont d'immense tige verte un peu comme du bambou mais en bien plus épais; elles semblent se courber sur mon passage, comme si elles me faisaient la révérence. La bâtisse possède d'immenses colonnes, de prime abord on dirai un temple grec sauf qu'elle est construite sur deux étage. Le premier est en brique et le second est en bois. De part et d'autre un immense balcon l'habille.

-Il doit y faire frais à l'intérieur, me dis-je.

Je m'avance lentement, le sol colle sous mes semelles. Tandis que je m'approche de l'allée, de grand chênes s'élèvent fièrement, offrant ainsi une bouffée de fraîcheur sous cette chaleur plombante.

Comme portée par une légère brise, des voix s'élèvent. Elles connaissent mon prénom et le chante dans un murmure:

-Hope... Hope...

Alors que j'arrive devant cette immense et sublime porte d'entrée, les voix s'amplifient. Elles hurlent, je ne comprends pas un traître mot!

Tout devient flou, un brouillard épais émerge de nul part et englouti sur son passage la maison. Au loin une ombre se dessine et s'avance vers moi. Mon cœur s'emballe, mon corps est comme attirée, je frissonne.

C'est Lui.....

Je suis tirée de ma rêverie par plusieurs coups de klaxon, le feu est passé au vert tout le monde s'impatiente derrière moi. Je passe la première et démarre rapidement.

Vingt minutes plus tard, j'arrive sur le parking de l'agence. La routine de ma vie reprend ses droits. C'est reparti pour une longue et ennuyeuse semaine à faire un travail qui m'ennuie à mourir.

Après la mort de ma tante il m'a fallu trouver un travail rapidement et dire adieu, momentanément, à mes études. Je sais pertinemment que ce n'est que partie remise. Bientôt j'aurais assez d'argent pour intégrer l'école de cuisine et, si tout va bien, une fois diplômé je pourrais monter ma propre société de traiteur à domicile.

J'adore cuisiner, Ana m'a toujours beaucoup encourager dans ce sens.

Crois en toi Hope, qu'elle me disait.

Ecoute ton cœur, il est tellement pur....

-Tu me manque tellement!

Je prends une profonde inspiration et sors enfin de ma voiture.

Le ciel est bleu et les oiseaux chantent, c'est une belle journée qui s'annonce.

Je ravale mon chagrin, personne n'a besoin de me voir comme ça. Personne ne doit savoir que je me sens terriblement seule.

Alors je sourie comme je le fais toujours. Je ne veux pas voir de la pitié dans leurs regards, je ne le supporterais pas.

Les Ames Esseulées (en cours d'écriture...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant