It's about life. [correction en cours ]

chapitre 6

seconde lettre de matthieu

16 mars

Anaë, je n'ai pas grand chose à te dire. Il n'y a rien de nouveau, rien qui nous permettre d'avancer. L'enquête ne bouge pas, ou on ne nous dit rien. Je ne sais pas trop.

Je suis en colère, contre toi en partie, aussi dur que cela puisse paraître. Tu nous parlais d'espoir, ta devise était que là seule chose qu'il fallait abandonner c'était l'abandon que c'était pas toi mais Georgio qui l'avait dit. Tu citais des rappeurs et des chanteurs tout le temps, j'ai toujours été émerveillé par y'a capacité à retenir les paroles de tout ce qu'on écoutait.

Je n'ai pas compté le nombre de fois où, pour me calmer tu m'as fait répéter cette phrase. "J'abandonne l'abandon".

Et toi?

La façon dont tu es morte c'est l'abandon en personne, et au lieux de l'abandonner lui, tu t'es abandonnée dans dans ses bras.

Tu as abandonné Anaë, tu t'es abandonné toi, tu nous as tous abandonné.

Pourquoi?

Comment as-tu pu choisir de mourir alors que d'autres se battent pour vivre ?
Tu m'as si souvent posé la question...

Comment as-tu pu laisser tomber le monde, alors que sans toi, il ne tourne plus rond?
Et tu te mettais à parler de liens sans failles.

J'te l'ai toujours dit Anaë, mais apparement tu ne me croyais pas puisque tu n'es plus là... J't'ai toujours dis que l'humanité avait besoin de personne comme toi pour retrouver la paix,
que les hommes avaient besoin de toi pour retrouver leur putain d'humanité.

Et toi?

Et toi tu es partie Anae, tu laisses le monde au mains des fous. Je dis ça, mais ce n'est pas que de ta faute. S'il il y en avait eu plus comme toi Anaë, le monde vous l'auriez déjà sauvé.
Si j'avais été comme toi, Anaë... peut être ne serais-tu pas tombée.