I comme Icare.
Et comme Icare, Thalia se sentit pousser des ailes. Elle ressentait l'insoutenable besoin de s'approcher d'effleurer ce soleil aux yeux d'émeraude et aux cheveux d'un joli violet.
Aglaé la déshabilla avec une douce impatience. Et Thalia tenta de l'imiter, mais elle était bien trop fébrile pour se contrôler. Son souffle saccadé s'échouait dans le cou d'Aglaé, qui laissa ses doigts se balader un peu partout sur le corps de Thalia, pour l'explorer et le conquérir. Et putain Thalia aimait ça, Thalia priait silencieusement pour que cet instant ne s'arrête jamais.
Elle apprit doucement à connaître la peau brûlante d'Aglaé, à se délecter de ses lèvres fines, à emmêler ses cheveux d'un joli violet.
C'était donc ça, deux corps en fusion, deux âmes en harmonie, deux êtres en connivence parfaite.
L'appartement fut comblé de doux gémissements et de honteux soupirs.
Quelques baisés volés, des doigts qui se perdaient dans la chevelure puis au creux des cuisses, des lèvres timides et des langues osées, une peau frémissante et de presque doux coups de reins. Un souffle qui se coupait, des mots qui restaient muets, quelques gouttes de sueur roulant sur les tempes, dévalant la colonne vertébrale.
Il n'y avait plus de comparaison possible. Si Icare avait frôlé le soleil, Thalia avait atteint le septième ciel.