Partie 1-Chapitre 1 : Imprévu

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Partie 1
18 avril

L'air frais de l'extérieur fouette mon visage.
Je soupire de bien être suite à cette sensation de fraîcheur fort agréable. Je ferme la porte de chez moi et je n'oublie pas de la verrouiller. Même si mon quartier est presque juste habité par des personnes retraitées, je ne prends jamais de risque inutile.

Mes pieds quittent l'entrée de mon chez-moi pour prendre place sur l'imposant trottoir d'asphalte.
Mes yeux se promènent sur la route, observant les voitures qui y passent. Une magnifique Mercedes entre dans mon champ de vision, le chauffeur à l'air d'avoir un malin plaisir à faire grogner le moteur pour attirer l'attention des passants. Un vrai « show off » comme on dit. Mon regard quitte la voiture de luxe, je ne vais tout de même pas donner au conducteur l'attention qu'il désire tant.

Je continue de marcher pendant quelques minutes jusqu'à ce que je vois mon objectif : le parc. En le voyant, je souris et me dirige vers celui-ci.

Je m'assoie sur un banc, je soupire de soulagement en posant mon fessier sur la structure de bois. Je me détends quelques instants. Un gargouillement se fait entendre, me signalement que  j'ai faim. Le petit stand de crème glacée que j'ai aperçu à l'entrée semble immédiatement plus attrayant. Je me lève et mes pieds me guident vers l'objet de mon désir. Je me pose devant le comptoir. Je salive de bonheur en voyant les saveurs proposées.

« une crème glacée molle à la fraise s'il vous plaît », je demande, avec un irrésistible sourire.

Le jeune employé hoche la tête et va préparer ma commande. Ma main se glisse dans ma veste pour prendre mon portefeuille. Ma main a beau se poser dans chaque recoin de ma poche, il semble introuvable. L'autre poche : rien.

.... oh non !
Ma voiture !, je l'ai oublié dans ma voiture !

Le vendeur me tend ma sucrerie glacée. Je souris de malaise et lui, me jette un regard intrigué. Il dépose le cornet sur le comptoir et déclare : « ça sera 4,50• ».
« en fait, j'ai oublié mon argent » je déclare avec une petite voix manquant cruellement d'assurance.

Je lui explique la situation. Contre toute attente, il accepte que je le paie plus tard.
Me sentant plutôt « ordinaire » en agissant de la sorte, je décide de retourner chez moi pour prendre mon porte-monnaie.
Je rebrousse le chemin et entre chez moi.
Je prends mes clefs d'auto et je sors, en n'oubliant pas de verrouiller la porte évidemment ! J'appuie sur le bouton de ma clef, dans un petit « click » ma voiture se déverrouille. J'entre dans mon bébé, une petite Toyota de qualité moyenne. Étant étudiant à l'université, je ne pouvais pas me permettre une luxueuse automobile. Mais j'étais tout de même heureux de mon choix, l'essentiel d'une voiture c'est qu'elle puisse rouler, non ?
J'ouvre la portière de ma merveille à moi et je prends mon portefeuille, qui était resté sur la banquette avant.
J'allais fermer la portière quand une idée traverse mon esprit : pourquoi ne pas utiliser la voiture ? Même si je ne suis pas de nature paresseuse celle-ci me semble la meilleure option. Je décide alors de grimper dans mon modeste véhicule. Je le démarre et me dirige à nouveau vers le parc. Je me stationne dans la rue, faute de stationnement, et me précipite dans le parc.

Je fais un signe de la main au jeune marchand de glace.

Tout fier, je lui tends l'argent. Alors que je lui montre un billet de 5 dollars• il me pointe une direction du doigt. Mes yeux suivent la direction indiquée. C'était ma crème glacée qui était presque entièrement fondue. Mon sourire se transforme immédiatement pour laisser place à un visage triste.

Le glacier me regarde et puis soupire. Il m'arrache le 5 $ de mes mains et se retourne vers la machine à glace. Après quelques instants, il se tourne vers moi, une nouvelle crème glacée à la main. La grimace de tristesse que mon avait visage disparaît aussitôt pour redevenir un joli sourire.

« Ça, c'est pour que tu arrêtes d'avoir l'air tout triste, tu es beaucoup plus beau quand tu souris », me dit-il en m'adressant un clin d'œil.

Je reste surpris par son commentaire. Je lui accorde un grand sourire pour le remercier.

Je me retourne et me dirige vers le banc le plus proche. Je lèche ma crème glacée avec envie. C'est extrêmement rafraîchissant ! Alors que je profite de ma sucrerie glacée, j'aperçois une tête blonde au loin. Celle — ci dépasse légèrement de la petite colline au fond du parc. Curieux, je m'approche de la colline verte. Je la contourne et ce qui se trouve de l'autre côté me laisse bouche bée.


•dollars canadiens

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