1732, 13 Mai, 17h28, Appartement du Capitaine. »

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Je me dirigeais dans mes lieux, fermant la porte derrière moi d'un coup rapide et sec. Et je m'assis 5 minutes sur mon siège inconfortable,derrière un lourd bureau de grand âge. Je le dévisageais complètement perdue dans mes idées noires. Ces minutes me parurent alors une éternité.

Quand soudainement la porte s'ouvrit... Je levais la tête par peur. Charles apparut dans la fente de la porte, et je soupirais d'un air soulagé, ma peur s'évanouit comme elle était apparue.

« Charles ? Mais, que fais-tu là ? Qui dirige la barre en ton absence? » Dis-je, d'une voix presque inaudible, probablement sous l'effet de la peur.

« Éliza, ne te relâche pas. »  Répondit Charles, en ignorant mes questions précédentes, comme si celles-ci n'avaient aucune importance. Il savait bien que j'étais bien plus mal que cela.

Charles s'approchait rapidement de moi et me prenait soudainement par les épaules, me secouant vivement de tout mon corps presque inerte et glacé. Soudainement, il haussa la voix : « Élizabeth BARRET, ne te relâche pas, alors que tu as déjà tant accompli ! Tu es Capitaine, tu peux faire face à ses bourreaux quine voient en toi qu'une simple femme. »

Il relâchait la pression sur moi et reprit avec force : « Tu es bien plus que cela, tu es une femme Capitaine, et tu peux faire tout ce que tu veux. » Je me retins sur mon bureau, réalisant les mots que je venais d'entendre. J'entrouvris les yeux, je m'étais considérablement détendue grâce à ses paroles, qui avaient rallumé en moi une flamme indétrônable.

Heureusement que Charles était là pour moi, pour me soutenir dans ma cause et mes actes, je l'apprécie tellement, je tiens à lui, parce qu'il est le seul à avoir fait l'impossible pour cette bataille. 

Dans mon malaise de m'être terré comme une faible je me retins de dire quoique ce soit. Me contentant simplement d'écarter Charles Wallet de mon chemin d'un air assuré. Je me dirigeais avec un élan de courage vers la porte de mon lieu. « Éliza ! Attends ! » 

Charles violentait ses mots comme si quelque chose lui manquait. « Éliza ! » Il m'attrapait d'un coup rapide et me tirait par le bras.

« Éliza ! Une tempête se prépare, tu ne dois surtout pas te laisser aller maintenant. » 

Suite à ces mots, je fis volte-face de ma cabine, réalisant le malheur qui se produisait sous mes yeux en ouvrant la porte. Je me retournais sur Charles, appuyant ma main sur celle qui me tenait fermement et fixa Charles tendrement : « Tu m'as fait réaliser mon acte, je ne regretterai plus les choix que je fais et je me battrais sans faille pour ma cause et celle du monde. »

Un périple, non sans vagueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant