1732, 13 Mai, 19h01, Gouvernail. »

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Je me dirigeais d'un pas vif et assuré jusqu'au gouvernail, dévisageant fièrement tous mes matelots. 

Sans jamais baisser mon regard, je pris la barre et fis signe à Charles de venir jusqu'à moi. Je repris mon air quelques secondes et pris la parole : « Une tempête est sur le point d'éclater, et si nous ne faisons rien,nous coulerons, et nous mourrons, sans n'avoir jamais rien vu de ce monde mystérieux qui nous entoure de part et d'autre. Je sais, matelots que vous n'acquérez aucune confiance en une femme. Mais je ne suis pas une femme, je suis Capitaine, et mon sexe n'est en aucun point une déroute, une erreur et encore moins une malédiction. Je veux m'enrichir de ce monde à vos côtés, je veux que nous découvrions le Nouveau monde ensemble, que nous soyons les premiers à avoir acquérir sa toute puissance et sa richesse. » 

Sur ses mots un silence déconcertant s'élança sur tous le pont et jusque dans les cales souterraines du bateau. Je me retournais vers Charles qui se teint d'un sourire fabuleux. J'entendis siffler quelques matelots dans mon dos, jetant leurs chapeaux et leurs bouteilles dans les airs. 

Soudainement une secousse calma la fête qui venait de se propager sur le bateau, la pluie ce mis à tomber sur mon visage. La colère de Dieu était à sa prémice et je n'étais certainement pas au bout de mes peines. Je fixais à nouveau mes matelots et repris avec entrain «Il est temps de reprendre la route et de nous battre contre ses flots marins ! Ne baissez pas les bras ! » 

[...] Quand soudain une secousse me prit les épaules, je ne comprenais plus rien, secouant mon visage dans tous les sens... Une voix atteint avec véhémence mes oreilles «H-hé... » Je plongeais dans une autre intensité «Éliz-beth... Rév..-eille toi ! »

Un périple, non sans vagueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant