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CHAPITRE 3

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Léon
 

Je n'ai pas fermé l'œil de la nuit. Je crois que la tromperie de Mia m'a rendu insomniaque. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi elle a fait ça. Je me demande si c'est la première fois ou si... Je n’ai même pas envie de le savoir. Je ferais mieux de ne plus penser à ça. Je ne dois plus penser à sa tromperie, à elle. Je dois l'oublier. Oublier les moments passés avec elle. Cette femme que j'ai chérie et tant aimée.

Je me lève lentement de mon lit puis me dirige vers la salle de bain. Je grimace en voyant mon reflet dans le miroir. J'ai vraiment une mauvaise mine. Je me prépare et je vais dans la cuisine.
    
La salle à manger est plongée dans le silence et je suis étonné de ne voir personne. C'est bizarre, mes frères ne sont pas encore levés. D'habitude, ce sont Louis et Lilian qui me servent de réveil. Bref, peut-être qu'ils sont fatigués. Je peux comprendre, ils ont veillé à ce que je ne fasse aucune autre tentative de suicide hier soir, chacun est venu à son tour dans ma chambre en me demandant si j'allais bien. Enfin, Louis m’a plus embêté qu’autre chose et, honnêtement, j’étais à deux doigts de le frapper.
    
Je me prépare à manger puis m'installe à table. Je mange tranquillement mon sandwich quand je vois Léandro arriver dans la cuisine, torse nu et les cheveux ébouriffés. Il me fixe pendant de longues secondes avant de me rejoindre.

— Comment vas-tu aujourd'hui ? Ça va mieux ?
— Ça peut aller, soupiré-je en me massant la tempe.
— Je t'avais prévenu, les femmes sont toutes les mêmes. Elles te font croire qu'elles t'aiment et puis te trompent une fois que tu as le dos tourné.

Et c'est reparti ! Il m'a vraiment fatigué avec son discours hier soir.

En repensant à la nuit dernière, je ne peux m'empêcher de penser à Léona. C'est grâce à elle que je suis encore là, en vie, et j'espère que je la reverrai un jour. D’ailleurs, j’ai son numéro de téléphone.

— Tiens, le pleurnicheur est déjà debout ? s'exclame une voix masculine.

Louis entre dans la cuisine avec un sourire narquois collé aux lèvres

— Je t'ai dit d'arrêter de m'appeler comme ça ! dis-je, légèrement énervé.
— Oh ! Le pleurnicheur est énervé, j'ai peur ! s’exclame-t-il en feignant d'être effrayé.

Pourquoi aime-t-il me chercher dès le matin, celui-là ?! Je l'ignore en reportant mon attention sur mon sandwich.

— Louis ! La ferme ! gronde Léandro en le regardant de travers.
— Oh, du calme ! Ce n’est pas moi que tu devrais gronder, ce n’est pas moi qui ai voulu foutre ma vie en l'air pour une femme !

Énervé, je pose violemment mon sandwich sur la table.

— Je vais te tuer !

Je me lève et m'approche dangereusement vers Louis pour le frapper, mais Léandro s'interpose rapidement entre nous.

— Pousse-toi, Léandro. Ça ne te concerne pas ! Je te conseille de partir si tu tiens à ton beau visage, dit Louis en continuant de me fixer.
— Je me fiche de mon visage, mais si tu n'as pas envie de retourner à l'hôpital une deuxième fois, je te conseille de la fermer, rétorque Léandro d'une voix menaçante.

Louis s'excuse rapidement pour éviter de l'énerver encore plus. Je peux comprendre sa peur, Léandro est très dangereux quand il s'énerve. Impossible de l'arrêter ! Ils se sont une fois violemment disputés et Louis a dû passer deux semaines à l’hôpital. Son visage était méconnaissable, et d'ailleurs, je ne l'ai pas reconnu de suite quand je suis allé le voir.

— Oh, un sandwich ! s'exclame une autre voix derrière nous.

Lilian arrive dans la cuisine et prend mon sandwich en se léchant les lèvres.

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