Chapitre 1

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Note : C'est une nouvelle fiction Camren que j'écris. C'est une idée que j'ai trouvé à l'aide de camilizer727 à cause d'un poisson d'avril qu'elle m'a fait au sujet de "In The Dark", j'avais essayé de l'aider à trouver une suite à son histoire (car j'avais cru à son poisson d'avril, disant qu'elle voulait arrêter cette histoire). Si vous aimez, n'hésitez pas à aller la remercier ! Bonne lecture !

***

Je tourne mon crayon entre mes doigts, comment se fait-il que je sèche ? Quand j'avais commencé mon projet, tout semblait si facile et maintenant il faut que je me retrouve dans une impasse. Je me suis démenée comme une folle pour trouver une maison d'édition et parler de mon projet, j'ai réussi et il a fallu qu'après tous ces efforts je sèche. C'est pourtant pas difficile d'écrire une putain de petite scène de merde. Et quand je m'énerve, c'est jamais bon. Va falloir que je me calme et que je pense à autre chose. Je ne vais pas réussir à écrire quelque chose de cohérent et de constructif maintenant.

J'attrape mon téléphone, il me reste trois heures avant de partir pour la soirée des vingt et un an de mon amie. Elle s'appelle Normani, une fille sympa que je fréquente depuis ma dernière année de lycée. Nous nous sommes rencontrées lors d'un festival de musique, nous avons les mêmes goûts et tout, c'était tellement cool ce jour-là. Depuis, nous nous voyons de temps en temps et nous sommes devenues de bonnes amies. Je prends par la même occasion mon sac de piscine que j'avais déjà préparé. Dedans il y a mon maillot une pièce, et du nécessaire pour prendre une doche là-bas pour ne pas arriver chez Normani en sentant le chlore. L'odeur n'est pas des plus agréables quand on n'est pas à la piscine. Je prends aussi un deuxième sac où je mets dedans ma tenue de soirée pour l'anniversaire de mon amie.

Je prends les clés de ma voiture et je roule jusqu'à la piscine, je paie la caissière, me change dans une cabine et dépose mes affaires dans un casier, j'attache la clé à mon poignet. Il y a peu de personnes à cette heure tardive, surtout que nous sommes en plein hiver, les fêtes de Noël ne vont pas tarder. Les premiers préparatifs sont déjà en train d'être préparés dans la ville. Je trempe mon pied dans l'eau, elle est chauffée, heureusement. J'arrive donc à me jeter facilement dedans. Je fais quelques longueurs dans le bassin olympique. Les gens partent les uns après les autres, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un couple, une grand-mère dans le petit bassin et moi. J'aime cette tranquillité, je me sens plus à l'aise, je peux sortir de l'eau et monter sur le plongeoir. Il monte à quatre mètres de haut. Personne ne me regarde, personne ne peut voir ma peau dénudée. Depuis ce qu'il m'est arrivé, un malaise m'atteint dès que quelqu'un pose le regard avec un peu trop d'insistance sur mon corps. J'ai donc abandonné tout ce qui est maillot de bain deux pièces, je ne porte plus que des maillots une pièce. Je porterai même une combinaison si je le pouvais, mais elles sont interdites, je prends donc sur moi et je viens le soir, aux heures tardives, là où il n'y a presque personne. Je peux alors nager sereinement. Je monte l'échelle qui me permettra d'atteindre le plongeoir. Je manque de glisser, mais par chance je me suis rattrapée sans cogner mes genoux. J'aurais sinon dû faire demi-tour et abandonner mon plongeon. Je suis arrivée sur le faut de la plateforme, je m'approche le plus possible du bord, je respire un grand coup. C'est dans ces moments-là que je me sens bien, que je me sens vivante, que je sens que je peux écrire des pages et des pages pour mon livre, mais une fois le pied à terre tout s'évapore.

L'air froid me brûle, la vitesse, j'aime ça. Je plonge la tête la première en faisant un salto, je suis tellement puissante dans ces moments-là, tellement fière de ce que je peux faire, tellement fière de pouvoir passer à autre chose. Une fois que mon corps rentre en contact avec l'eau, je plonge dessous, la faible pression des bas-fonds de la piscine me plaît, j'y suis seule et libre. Je passe du ciel à l'eau, je viens du plus haut point de la piscine pour aller y toucher le fond. J'aime cette sensation, celle où personne ne te dit quoi faire, où tu peux rêver, coupé du monde extérieur. Je remonte toujours quand le souffle commence à me manquer.

Lonely Night [Camren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant