Chapitre 2 : Décollage

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Une fois passé à la douane, je remet ma veste, mes chaussures et ma ceinture, reprend mon bagage à main ou je range à l'intérieur mon téléphone, mes écouteurs, une carte des États Unis, mon argent, les billets d'avion et mon passeport. Je ne pense pas m'ennuyer pendant ce vol, et puis il y aura des télés, on pourra regarder des films... Le vol jusqu'à New York dure 8h. Puis on aura une escale de 8h30 avant de prendre l'avion final pour arriver à Los Angeles. Ce qui veut dire qu'on pourra sortir de Newark, l'aéroport, et aller jusqu'à Manhattan.

-On est bien placé dans l'avion ? me demande Justine tout en rangeant ses affaires dans son sac.

-Oui, je lui répondis en regardant les billets, pour ce vol là, on est placé dans la rangée du milieu, et on est toutes à côtés les une des autres.

-Cool alors ! J'ai trop hâte de monter dans l'avion !

Mais comment fait elle ? Je ne comprends pas comment les gens peuvent être aussi serein alors qu'ils sont assis dans une grosse boîte hermétique, qui est suspendue dans le ciel à des milliers de kilomètres d'altitude... Je trouve ça plutôt flippant moi. Je la regarde en rigolant et elle se rappelle vite que je ne suis pas fan de l'avion. Et on rigole ensemble.

-Aller c'est parti les filles ! nous interpelle Lucia.

On arrive a la porte 37 vraiment de justesse parce qu'on avait trop traîné devant les vitrines des magasins Duty Free. On est même rentrée dans une des boutiques parce qu'on avait entendu "Flights" de Jack et Jack. On est rester scotchées, la bouche ouverte quand on a entendu ça et on a chanter la chanson entière dans le magasin en faisant un vacarme pas possible. C'était la première fois qu'on l'entendait passer à la radio. Puis on à commencer à courir, parce qu'on s'est rendu compte que le temps filait très vite. On a pas pu s'arrêter une seconde de rigoler. Les gens ont du nous prendre pour des folles quand j'y repense.

-C'est par ici, nous indique l'hôtesse de l'air en nous montrant la bonne rangée de sièges, bon voyage mesdemoiselles, nous souhaite elle d'une voie douce.

Elle me rend mon passeport et nos billets tout en souriant. Je m'avance entre les sièges serrés de la classe économique. Mon cœur se met à battre de plus en plus vite. J'aperçois nos numéros de siège un peu plus au fond.

-Voilà nos sièges ! Je met mon sac dans le compartiment et m'assoit vite car je me sens déjà pas bien. Mon cœur bat de plus en plus fort.

-Nan ?! Il y a des télés ! s'écrie Chloé, ravie.

J'essaie de me remémorer la discussion que j'ai eu avec ma mère avant de partir :

-Fait bien attention à toi d'accord ?

-Promis maman.

Ce devait être au moins la 5ème fois que je lui répétais. Maintenant tout le monde est assis dans l'avion. Chloé et Lucia parle d'une série qui est au programme sur la télé et Justine a l'air déjà a moitié endormie, le plaid déjà installé sur ses genous, le coussin sous la tête et la musique de son iPod dans ses oreilles. Le capitaine nous souhaite un bon voyage et l'avion commence à avancer. J'essaie de penser a autre chose :

-Je t'enverrai souvent des nouvelles, je te le promet. Tu n'as aucun souci à te faire pour moi. Je vais profiter de mes vacances d'été à L.A et ensuite j'irais a l'UCLA (University of California, Los Angeles) avec les filles. On va beaucoup s'amuser.

Les paroles que j'avais dites à ma mère résonnent encore dans ma tête. La vitesse de l'avion s'accélère.

-Bon voyage ma grande, m'avait dit mon père, profite bien de tes vacances.

L'avion va tellement vite maintenant que je ne peux plus respirer. Je suis enfoncée dans mon siège, le souffle coupé, les mains agrippés aux accoudoirs, tout l'avion est secoué.

-Au revoir petite sœur.

Je l'avais regardée droit dans les yeux et avais prononcé ces mots. Elle avait pleuré toute la journée à l'idée que je parte vivre dans un autre pays.

-Ne pleurs pas, tu n'as pas besoin de pleurer puisque je t'aime.

Et elle avait hoché la tête toujours en mâchant son chewing gum et en reniflant.

Ça y est nous sommes dans les nuages. Je souffle, je respire. J'ai cru à un moment que j'allais m'étouffer. Le décollage c'est pas ce que je préfère.

Just some boysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant