Elle, plasticienne, lui, musicien,
Tout deux sont pourvu d'un don commun ;
Le don qu'Apollon, dés la naissance, leur inocula.
Pour elle une bénédiction, pour lui un poids.
Elle imagine et peint, librement, du soir au matin,
Lui, chaque soir, enchaîné à jouer pour leur dessein.
C'est ainsi que la journée elle l'observe timidement, s'entraîner
A ne pas perdre sa dextérité.
Et ainsi, son temps si souvent passé à l'observé,
Il devint, pour elle, sans le savoir son pygmalion ;
Il lui avait insufflé, sans le savoir, une nouvelle émotion.
L'artiste libre, à son tour, se retrouva enchaîné ...
L'observant de loin, elle lui avait semblé le connaître,
Chaque jour, il épuisait tous son être
Pour ce talent que jamais il n'avait choisi
Laissant peu à peu la mélancolie s'emparer de lui.
Mais jamais, elle ne tenta de s'approcher,
Puis quand finalement l'oppression le fit tomber
Plus jamais elle ne le vit jouer ...
PS : Le lien est une musique de Yann Tiersen : Comptine d'un autre été
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Poème
PoetryLa vie, le quotidien ; la plus grande source d'inspiration de chaque artiste. Le quotidien, c'est cette terre fertile, le terreau grâce auquel cette fleur délicate qu'est l'imagination pourra pousser et s'épanouir malgré les intempéries. Et pourtant...
