Sorcellerie - Tome 1 : Witchcraft

Chapitre 12 : Profondeur

Le soleil terminait sa course dans le ciel, inondant l'horizon lointain d'une sublime lumière rougeoyante. Dans la demeure calme, Jonathan était encore au chevet de Sélina. Ses blessures c'étaient totalement refermé, mais son état ne s'était pas amélioré. Il ne c'était rien passé. Le policier avait besoin de faire une pause. Il monta à l'étage pour prendre des nouvelles de Rachel. Elle n'était toujours pas sortie de la chambre de Sélina depuis la veille.

— Rachel, tout vas bien ? demanda-t-il en frappant à la porte.
— Oui, je... J'ai besoin de rester seule, mais prévient moi lorsque Sélina se réveillera, répondit-elle simplement.

Elle était plus calme qu'avant, le sentiment de culpabilité bien que toujours présent commençait à s'estomper. Elle savait qu'il ne disparaîtrait jamais totalement. De retour sur sa chaise Jonathan s'endormi. Il n'avait pas fermer l'œil depuis bientôt deux jours et n'avait rien mangé de la journée. Il espérait si fort que Sélina se réveille. Le policier fut tiré de son sommeil par le puissant tintement des cloches de l'église résonnant face à la demeure. En ouvrant les yeux, il remarqua les légers mouvements de mains et de paupières de Sélina. Elle se réveillait enfin.

— Jonathan ? souffla-t-elle tout bas.
— Oui, répondit-il immédiatement. 
— Qu'est-ce qui c'est passé ?
— Rachel, enfin l'esprit qui l'a contrôlait t'as grièvement blessé. Mais tu as réussi, tu l'as libéré de cette emprise. Je vais te chercher un verre d'eau, tu dois être déshydratée après tout ce temps.

Le jeune homme disparu quelque seconde dans la cuisine avant de revenir et de lui tendre le verre.

— Merci, chuchota-t-elle en plongeant son magnifique regard bleu dans ses yeux. Derek n'est pas là ? demanda-t-elle avec plus de force.
— Il est allé chez Élisabeth, elle avait besoin d'ingrédients pour faire une sorte de potion pour te guérir. Il est partie il y a un moment, il devrait être rentrer depuis longtemps, réfléchi Jonathan.
— Et Rachel ?
— Je vais la chercher si tu veux, elle est dans ta chambre. Elle n'a pas voulut en sortir depuis... souffla-t-il.
— Oui, je veux la voir.

Jonathan monta les marches et frappa à la porte de la chambre pour annoncer la nouvelle à Rachel. La jeune femme ouvrit la porte immédiatement et courut rejoindre son amie. Elles se serrèrent dans les bras l'une de l'autre. Rachel se fondait en excuses tandis que Sélina tentait de la rassurer. De lui faire comprendre que ce n'était pas de sa faute, mais qu'elle était sous l'emprise d'un esprit.

— Je ne t'en veux pas Rachel, souffla-t-elle. Tu n'étais pas toi même.

***

Vagabondant sous les rayons argenté de la lune dans les chemins de terre qui desservait tout les champs des agriculteurs du village, Derek se remémorait ce que Élisabeth lui avait dit un peu plus tôt dans la journée.

— Un homme-chat ? Sérieusement ? avait-il répondu. 
— Regarde toi dans un miroir.

Il se dirigea vers le miroir décoratif de la cuisine et contempla son reflet. Il découvrit ses grands yeux verts cerclés de noirs et de longues oreilles pointues.

— Comme je te disais le vrai nom est Felis Noctis. Les êtres comme toi son très rare, je pensais même que vous aviez disparu. Personne n'en a plus vu depuis des décennies. Les Felis Noctis ne peuvent pas transformé les humains comme les loup-garous ou les vampires le font, ils doivent fonder une famille pour faire perdurer leurs races.
— Attendez ! Les loup-garous et les vampires existent eux aussi ? l'interrompit-il.
— Bien-sûr, mais pour en revenir au sujet qui nous intéresse, tu dois savoir que tu as la capacité de voir dans le noir, une grande agilité et des sens très développés. Il y a de nombreux mythes sur ton peuple, mais comme je n'en sais pas assez pour t'en dire plus.
— Comment je peux reprendre mon apparence ? demanda-t-il.
— Je suppose que tu dois te concentrer sur quelque chose qui t'apaise. Pour te transformer il te faut une forte montée d'adrénaline. Je te rassure, ça ne sera pas aussi douloureux les prochaines fois. La première fois est toujours la pire.