CHAPITRE 03

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- Cette jupe te va à ravis, Juliette ! Je te jure ! 

- Mais je vais pas mettre une jupe pour mon premier jour en tant que serveuse, maman ! 

- Tu ne mets jamais de jupe. 

La femme qui me sert de mère fit volte-face et pris la porte pour la claquer. Un soupire s'échappe de mes lèvres. Mon regard se pose sur le miroir qui reflétait mon corps en entier. La jupe étroite et grise que ma mère m'avait soigneusement passé était posé sur mes jambes. En faisant des tours et des tours sur moi-même, j'affiche une grimace. Je n'ai vraiment pas l'habitude de me voir vêtue comme ça, j'ai l'impression que mes jambes sont encore plus laides qu'elles ne le sont au départ : toutes frippés et ces fesses qui avaient triplés de volume, impossible. Plus je me regarde dans ce miroir plus je déteste ce que je vois. 
Je suis la première à dire qu'il faut aimer son corps, vous êtes nées avec et il vous accompagnera toute votre vie, il vieillira avec vous, se blessera avec vous. C'est la seule trace de votre existence dans ce monde. Mais soit c'était le miroir qui était cassé, soit cette jupe était tellement laide ou alors j'ai oublié d'arrêter de manger les tablettes de chocolats. 

Pour toute réponse, j'enlève la jupe pour la jeter dans mon armoire - en bordel - et attrape un jean tout à fait normal et un débardeur. Ma veste en cuir sur le bras, mon sac de l'autre, je sors de la pièce. 

Quelques minutes plus tard, je me trouve devant le bar/café le Madison's

Courage, Juliette. Foutu stress à la noix ! 

Le Madison's était le café et le bar le plus réputé en ville, ouvert vingt quatre heures sur vingt quatre, café le jour et bar la nuit. Arrivé au comptoir, j'attends qu'une personne d'ici arrive vers moi. 

- Bonjour, que puis-je vous servir ? 

Un sursaut à la voix féminine derrière moi. Je me tourne et aperçoit une belle femme d'une quarantaine d'années, des yeux noisettes et d'une chevelure ondulé. 

- Bonjour, je suis ici pour le job. Après l'entretien, Monsieur Leroux m'a demandé de venir ici, aujourd'hui. 

- Ah mais tu es..

Elle se dirige rapidement derrière le comptoir et feuillette un cahier et arrache un post-it. 

- L'etudiante en photographie : Juliette Alvarez. dit elle dans un sourire. 

- Oui. C'est ça. 

- Très bien, alors tu travailles ce matin et ce soir d'après Henri. 

- Henri ? Dis-je assez surprise. 

- Oui Monsieur Leroux est un très bon ami maintenant. Il m'a beaucoup aidé dans le passé. 

J'affiche un sourire sur mes lèvres. Elle me montre rapidement mon uniforme qui était seulement composé d'un tablier blanc qui tombé à mi-cuisse ainsi que d'un badge avec mon prénom d'inscrit. 

La matinée était rapidement passé. Crevée, je pose le tablier à l'arrière du bar et me frotte un oeil. La fatigue, une de mes pires ennemies. Je sors du bar adressant un sourire à Iris, la femme qui m'avait gentiment accueillit. A midi, je mange avec un très bon ami que j'ai rencontré au cours de mon année de collège. Il m'avait aidé alors que je me faisais harceler par des filles hautaines, sans lui, j'aurais finis avec du papier toilette sur la tête. Trois ans nous séparé, mais on avait une amitié très forte. Jamais personne n'aurait pu se mettre entre nous. 

- Liam, je suis tellement contente de te retrouver ! 

Il lève le regard vers moi et me serre dans ses bras accompagné dans un sourire en coin. 

NE ME BRISE PASOù les histoires vivent. Découvrez maintenant