Chapitre 5

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•PDV Victoria•

Vendredi 8 septembre 2016

Je me réveillais sur le canapé du salon, le son de la télévision résonnait comme un écho dans ma tête.
Un petit miroir était dressé auprès de moi pour faire apparaître mon reflet, j'étais pâle, on aurait dit un fantôme.
Je passais ma langue entre mes lippes pour les déshydrater et entendis un bruit venant de derrière moi. Je me retournais alors difficilement dans le canapé et j'aperçus ma mère pleurer dans les bras de mon père.
Je rêvais ? Étais-je vraiment entrain de voir ma famille ?

Les escaliers qui se portaient sur le côté, un petit garçon descendait les marches en criant mon nom. Sa voix était aigu, légèrement enroué, j'entendais ses reniflements ainsi ceux de ma mère. Mon père essayait de réconforter ma mère mais des larmes coulaient aussi sur ses joues désormais humides.
Je m'en voulais énormément, j'étais emprisonné dans cette histoire sans fin. Triste, incompréhensible. Les gens s'en fichait pas mal...

Mon frère était si...jeune et innocent. Il avait la vie devant lui, il ne connaîtra pas l'amour, l'amitié, la nature et tout ce que la vie aurait pu lui offrir. Je m'en veux, énormément.
A présent, je suis seule pour le restant de mes jours, de mes années et de ma foutu vie.

Mes parents étaient les êtres les plus aimables que je connaissent, si je n'avais pas fait mon agaçante et capricieuse fille que j'étais dans cette voiture ce jour-là, j'aurai toujours ma mère et mon frère à mes côtés.
Peut-être que les gens avaient raison, tout ça était de ma faute et je ne pouvais rien changer.
Aucun remède...

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Les piaillent des oiseaux retentissaient dans la maison, je sortais tout droit de mon rêve, en pleure. Ils me manquaient, terriblement.
Comment pouvais-je avoir envie de vivre après tout ça ?
Étais-je du bon endroit ?
La terre, les gens ne voulaient pas de moi. Je le savais, au fond de moi, cette part d'humanité qui me restait disparaissaient au fil du temps.
Je n'avais plus l'envie de connaître ce monde où les gens s'insultaient, se faisant du mal, ces gens qui puaient l'amour, ces gens comme moi qui connaissaient la dépression.

Enfin bref, c'était une bien triste réalité.
Tout le monde voulant se donner une étiquette, mais chacun de nous étaient différents mais plus rien de moi était humaniste. Plus rien de moi était vivant, vivre était le contraire de mourir, et ça j'en étais convaincue.
Maintenant, je ne pourrais pas faire semblant devant les personnes qui m'entourent, leur dire que je vais bien alors que ce n'est pas vrai. Leur dire que tout ira bien pour moi alors que c'est faux et tout le monde le sait, le bonheur n'existe pas réellement, en une seule seconde toute cette joie peut se transformer en une énorme boule de tristesse.
Bientôt je ne serais plus qu'une source.

C'est alors que je me levais, je voyais apparaître une ombre. Obscur et sinistre qui s'approchait dangereusement de moi. J'avais l'impression qu'elle pouvait me faire disparaître, me rattraper, m'emmener quelque part. C'est pour cela que je me suis approché, moi aussi. Malheureusement.
Elle me chuchotait étrangement : Toi seule c'est ce que tu vaux, tu n'a pas besoin de tout ça, toi seule le sais, toi seule...
Des mots tranchants, sans fin, tambourinait dans ma tête ce qui me fit une horrible migraine. Je fis une grimace, juste le temps que l'ombre me traverse. Elle m'avait transpercé.
C'est alors, que je vus ce qu'était le malheur, la tristesse, les pleurs... Je voyais cette fille se tailler les veines, crier à s'en arracher les cordes vocales. J'apercevais encore une fois l'ombre à côté d'elle, je crois qu'elle l'a fixait, elle était entrain de se suicider, de mettre fin à ses jours et personne n'était là pour la secourir.
Je voyais ensuite une lumière blanche, une silhouette fine qui, paraissait « anorexique? » puis ce fus le trou noir...

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