𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏

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Ava Torreto« The great departure »⚜️

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Ava Torreto
« The great departure »
⚜️

La semaine qui avait précédé l'accident avec mon père, je m'étais retrouvée dans cet hôpital. Entre nous, je crois que c'est la première fois que je voyais un médecin de ma vie.

C'est peut-être pour cette raison, qu'après avoir cherché mon nom dans tout les registres médicaux du pays, ils ne m'avaient pas trouvé, et c'est certainement pour cette raison là -aussi- que j'avais eu le droit à un tas d'examen.

Je n'avais pas eu le droit de quitter cet endroit, sauf le jour de l'enterrement pour lequel, ils avaient omis une exception, sous surveillance comme si j'étais atteinte de démence. Je ne sais pas ce qu'ils s'imaginaient, que j'allais partir et ne jamais revenir.

À mon arrivée, on m'avait attribué une chambre seule, dans laquelle il n'y avait eu que des allées et venues les jours suivants. À chaque fois j'avais l'impression de voir une équipe entière de football entrer pour s'occuper de moi. La seule chose que je ne comprenais pas et qu'ils ne comprenaient pas non plus, c'est que j'allais bien.

- " Av ? "

Je détourne les yeux de la grande fenêtre qui donne sur la cours de l'hôpital pour regarder la femme en face de moi, assise sur son fauteuil en cuir marron. Comme je devais séjourner quelques jours ici, on m'avait prescrit des séances de consultation avec l'une des psychologues de l'hôpital.

La quarantaine, des cheveux blonds, courts, en bataille. Elle était petite avec un visage bienveillant. Elle avait toujours un carnet et ce même stylo noir dans les mains, avec lequel elle marquait absolument tout ce que je disais. Le seul soucis c'est que, nombreuses étaient les séances où les pages de son carnets restaient vierges.

D'après eux, c'était une façon de me protéger suite à l'accident, c'était comme ils aimaient le dire "post-traumatique ". Ce diagnostique était accompagné, de pilule à l'intérieur d'une boite orange en plastique.

Déjà, rien qu'avec cette boite là, tu sais que ton cas est particulier. Sur l'étiquette blanche qui entourait le flacon, il y avait écrit en gras et en majuscules un nom incompréhensible, une façon absurde pour camoufler le mot « antidépresseur ».

J'allais bien.

J'étais simplement fatiguée, et j'avais pour ma part donné tout ce que je pouvais, maintenant que la vie m'avait tout pris, je ne savais pas quoi faire de plus pour m'excuser.

- " Tu ne m'as pas écouté, tu veux me dire à quoi tu penses ? "

Mes sourcils se froncent sur mon front et je regarde mes doigts rongés par la culpabilité, j'avais la nette impression que si tout ça était arrivé, c'était entièrement ma faute. Parfois je regrettais d'être venue au monde, et je me posais sans arrêt cette question. Est-ce que tout aurait été différent si je n'avais jamais été là ?

𝐒𝐓𝐀𝐍𝐃 𝐁𝐘 𝐌𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant