Destiny ? Maybe -Lil Pump

Memories

PDV de Tiara

Surprise ? Ça m'intrigue.
Divers quartiers de Miami défilèrent devant mes yeux jusqu'à ce que nous nous arrêtâmes de l'autre côté de la ville.

Pump : Suis-moi.

Nous marchâmes en silence, il regardait droit devant lui et avait l'air préoccupé, étrange.
Soudain, il se stoppa net devant un square, le regard vide.

Moi : Gazzy...?

Pump : C'est ici.

Qu'est-ce qu'il me raconte ?

Il avançait lentement en direction d'un banc puis s'y assit. Je le rejoignis.
Le silence était pesant, je le voyais perdu dans ses réflexions et décidais de ne pas le déranger.

[...]

Pump : Ici c'est un endroit symbolique pour moi, c'est là que j'ai grandis.

Moi : (silence)

Je ne savais pas quoi répondre. Mon silence ne le dérangea pas et il continua sur sa lancée.

Pump : C'est la première depuis que j'suis partit que j'y retourne. Ça fait bizarre, ça n'a pas changé...

Il ferma les yeux comme pour se remémorer des souvenirs plus ou moins heureux.

Pump : C'était vraiment la merde ici tu sais.

Moi : Si tu as besoin d'en parler je suis là.

Pump : C'est pour ça que je t'ai amené ici, j'suis désolé c'est probablement pas le genre de surprise auquel tu t'attendais mais j'voulais te montrer une autre partie de moi, j'suis pas uniquement celui que tu crois.

Moi : Ne t'inquiètes pas je ne m'attendais à rien en réalité, et je suis contente de pouvoir mieux te découvrir.

Ce n'est pas le Lil Pump de d'habitude, il est plus mature et parle de façon sérieuse.
Il m'adressa un petit sourire en coin, ravi de ma réponse.

Pump : J'ai toujours été un pauvre type, je fais parti de ceux que la société abandonne.
Mes parents étaient des immigrés latinos, ils ont fui les problèmes de leurs pays respectifs dans l'espoir d'une vie meilleure, espoir vite anéanti dit-il amèrement.
Je suis né peu après leur arrivée à Miami.
(...)
Je n'ai pas vraiment de souvenirs de mon père, il est mort des suites d'une maladie, nous n'avions pas assez d'argent pour qu'il puisse être soigné... Et puis même si nous l'avions, l'État nous aurait refusé l'accès aux soins nécessaires.
Mon père n'était qu'un étranger; à leurs yeux il ne valait rien.

Je pouvais ressentir sa haine, ses yeux étaient emplis d'une rage indescriptible.

Pump : Ma mère ne s'en est jamais remise, elle a commencé à détester chaque aspect de la vie. Notre relation s'est rapidement détériorée car de mon côté j'ai fait pas mal de conneries, de grosses conneries.
Nous nous disputions constamment et elle a fini par me détesté moi aussi, son propre fils.
Elle m'a renié il y a quelques années et m'a envoyé vivre chez ma grand-mère, ici.

Désormais, je comprends mieux la symbolique de ce lieu. Quant à sa mère c'est probablement sa relation avec celle-ci qui peut expliquer pourquoi il se comporte de cette façon avec les femmes. Il ne s'attache pas...Peut-être par peur de souffrir à nouveau ?

Pump : J'ai longtemps erré dans ce square, j'y ai passé des nuits entières, ma haine s'y est développé.
La haine... c'est sûrement le seul point commun que j'ai avec ma mère.
Ma grand-mère, elle, a fait du mieux qu'elle a pu pour s'occuper de moi, cependant j'ai continué mes conneries, et j'ai enchaînés les problèmes. C'est d'ailleurs ici que j'ai rencontré Omar et que j'ai débuté le rap.
Tout les deux on a grandis dans l'illégalité, trafic de stups, d'armes et j'en passe. On a tout expérimenté.