Retour aux sources

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Je suis dans le taxi qui m'emmène vers le lieu du rendez-vous pour mon nouveau job, je viens de passer vingt cinq heures dans un avion, j'ai mal aux jambes, vivement que l'on arrive, je n'en peux plus d'être assise, je suis partie tôt de Paris pour m'envoler vers l'Australie pour une opportunité que je ne peux pas rater, je fais des études de journaliste, j'ai vingt cinq et bientôt mon diplôme en poche et peut-être une place dans le magazine de mode "Vogue", ce job j'en ai toujours rêvé, je n'ai pas pu devenir mannequin, car je n'avais pas la taille requise, j'ai essayé de percer mais en vain alors j'ai pris la décision à vingt deux ans de me lancer dans le journalisme, pour entrer dans la rédaction d'un magazine de mode, pour pouvoir un jour je l'espère, faire une chronique sur la fashion Week à Paris.

Mais là, il ne s'agit pas de mode, malheureusement, je dois pour clôturer mes études, faire un stage d'un an, justement j'arrive sur le lieu de rendez-vous, je paye les vingt cinq dollars du trajet au chauffeur de taxi, qui n'arrête pas de me reluquer depuis son rétroviseur, je fais comme si je n'avais rien vu, je lui tends sa monnaie, il me fait un grand sourire et me dévoile toutes ses dents jaunes, merci le tabac, je fais une mine de dégoût, et je sors du taxi.

Je me retrouve devant un lieu qui m'est familier, je suis un peu émue, je mets du temps à redémarrer, les souvenirs refont surface, une larme coule, je l'essuie très vite et me reprends, j'avance vers l'entrée, deux vigiles m'y attendent, ils me sourient avant de me laisser entrer.

- Bon retour chez vous Mademoiselle Giorgini, me dit l'un des vigiles.

Je lui souris poliment avant de mettre mes Ray-Ban sur le nez pour tenter de passer incognito même si je sais que c'est peine perdue, je souffle et je continue ma route, je passe devant différente tribunes, avant d'arriver dans ce qu'on appelle le Paddock, vous l'aurez compris, je suis bel et bien sur un circuit de F1 celui de Melbourne, nous sommes à deux semaines du début de la saison, les écuries sont déjà entrain de s'installer dans le Paddock, j'ai rendez-vous dans l'écurie où travaille mon père depuis des années, l'écurie rouge, celle de Ferrari, mon père en devenu le directeur depuis l'année dernière, il m'a appelé la semaine dernière pour me proposer un job pour conclure mes études de journalisme, au début j'étais spetique, je connais mon père et son envie de régir ma vie, j'ai d'abord refusé puis mon amie Charlotte, m'a dit que j'étais folle de ne pas tenter cette nouvelle aventure et de refuser une telle opportunité, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai rappelé mon père, c'est le genre d'homme à qui on ne peut pas dire non, il m'a élevé de manière stricte, c'est un ancien pilote de F1, et avec lui on ne rigole pas tous les jours, j'ai perdue ma mère jeune, et c'est à ce moment là qu'il s'est rappelé qu'il avait une famille et en l'occurence une fille, dans ce milieu la vie de famille est incompatible, on avait pas notre place dans sa vie, ma mère en a beaucoup souffert, elle est tombée malade, lui n'était pas là, j'ai vu ma mère mourrir après lui avoir donné pendant plus de six mois des soins, j'en ai beaucoup voulu à mon père, et depuis mes dix -huit ans j'ai essayé de m'émanciper de lui mais en vain, bien sûr quand je l'ai rappelé, il a fait celui qui n'avait plus de job pour moi jusqu'à ce qu'il m'envoie un billet pour un vol Paris/Melbourne le lendemain.

J'arrive dans la tour Ferrari au pied du stand, je suis un peu stréssée, c'est toujours ce que je ressens quand je dois le voir, ce n'est pas normal pour une fille d'être dans tous ses états avant de voir son père, enfin, j'entre dans l'antre de l'écurie, une belle hôtesse m'accueille, je souris les écuries et leur accueil, une belle blonde manucurée aux seins refait m'interpelle et me demande le motif de ma présence ici, en prenant bien soin de me reluquer de haut en bas en faisant une mine de dégoût, je lui rend mon plus beau sourire avant de me présenter.

- Je suis Léna Giorgini, mon père m'attends. Je lui annonce.

La blonde se décompose, change de mine en me faisant un beau sourire de focu, elle prend son téléphone,

L'amour au prochain virage // Sébastian Vettel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant