Sombres souvenirs

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24 NOVEMBRE 2013

Flash Back

Je suis avec les ingénieurs de course, la tension est palpable, nous sommes à cinq tours de l'arrivée, Sebastian est silencieux dans la monoplace, j'ai le casque sur les oreilles qui me permet de l'entendre et de communiquer avec lui.

La saison a été folle, on ne pensait pas à une quatrième victoire d'affiler mais il est au coude à coude avec Alonso pour la première place du championnat, cette course est décisive, il est premier mais Alonso peut lui voler la première place s'il gagne ce grand prix du Brésil.

Il reste quatre tour, Sebastian est toujours en pôle, Alonso est derrière lui à 1 seconde 780, c'est à dire très près de lui, il se bat jusqu'au bout, il pilote magnifiquement bien, je suis fière de lui et de son parcours, et fière de nous, nous allons nous marier dans trois mois, un mariage d'hiver, nous avons choisi cette date du 20 Février, déjà parce que c'est la trêve entre deux championnat et que c'est à cette date où l'on s'est rencontré, nous avions seize ans, il débuté en formule E, il était le pilote fétiche de mon père, c'est lui qui l'a remarqué et l'a fait entré dans la formule 1.

Il est devenu mon meilleur ami, mon seul ami, je voyageais beaucoup avec mon père à l'époque, je n'avais pas le temps de me faire des amis.

Les années ont passé, et ce qui était une évidence pour les autres, l'est devenu aussi pour nous et trois ans plus tard, on s'est fiancé.

C'est le dernier tour, mon coeur bat la chamade, il est toujours en pôle position, Alonso le tanne, il se fait plus pressant, plus incisif à l'arrière, il essaie de percer à droite puis à gauche mais Seb lui ferme l'accès à chaque fois, c'est le dernier virage, le dernier danger, on retient notre souffle, pourvu qu'il n'y ait pas d'accident, Alonso force toujours à l'arrière, le virage arrive, j'ai l'impression que mon coeur s'arrête, et là c'est une explosion de joie, le virage est passé, dernière ligne droite vers la victoire, mes larmes commencent à couler, la ligne d'arrivée est proche.

Je vois le drapeau à damier s'agité, Seb vient de passer la ligne, en plus de gagner le grand prix du Brésil, il vient de remporter pour la quatrième fois d'affilé la première place du championnat. Je n'arrive pas à réaliser, je l'entends dans le casque crier sa joie, son bonheur, il lève le poing hors de sa monoplace, on se prend les uns les autres dans les bras, j'enlace Kiera sa physiothérapeute, bref c'est le bonheur, Seb remercie son ingénierie dans la monoplace en même temps qu' il ralenti devant les tribunes, il arrive à récupérer le drapeau de l'Allemagne, il fait le tour de la piste avec, j'attends qu'il me dise quelque chose comme il le fait d'habitude mais rien cette fois ci, je n'y fais pas vraiment attention sur le moment, Kiera me presse pour aller avec eux vers le podium, tout le staff s'y retrouve pour fêter la victoire avec son pilote, généralement il y a les ingénieurs, la famille et les mécaniciens, entre autres.

Nous sommes tous en bas du podium, nous avons couru jusque là, l'année dernière Seb m'avait fait sa demande au moment de son troisième sacre, il arrive avec sa monoplace qu'il gare, il l'enlève son casque pour le poser sur la voiture, il a un sourire merveilleux, la victoire le rend tellement beau, j'aime le voir aussi heureux, il me fait penser au gamin qu'il était à seize ans.

Il arrive et fonce droit vers ses mécaniciens pour fêter sa victoire, il leur fait des accolades, et il s'en va vers la pesée sans un mot, ni une attention envers moi, je ne comprend pas, qu'est ce qui se passe? Que lui arrive t-il? Pourquoi il m'a ignoré?

Ses mécaniciens et Kiera me regarde, ils sont dans l'incompréhension, depuis trois ans, à chaque victoire du championnat, il vient vers moi, et m'embrasse ou me dit quelque chose, et là rien.

L'amour au prochain virage // Sébastian Vettel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant