L'amour au prochain virage // Sébastian Vettel

Une course sans fin

Circuit de Yas Marina - Abou Dabi 

PDV Léna 

Sebastian arrive au stand, les mécaniciens lui change les pneus et l'aileron avant, il peut repartir,  plus de peurs que de mal, je souffle, il récupère la sixième place en sortant des stands. 

La course continue sans incident mais Seb ne gagne aucune place pour le moment, Lewis est leader de la course, et la victoire lui semble acquise. 

Mais je ne perds pas espoir, je rêve autant que lui de ce titre, il le mérite après cette sublime saison qu'il a faite et les multiples rebondissements auxquels nous avons du faire face. 

Nous sommes à la moitié de la course, Seb vient de gagner une place car Kimi vient de rentrer au stand. Il se rapproche du quatuor, les deux redbull devant lui et les deux mercedes ensuite. 

- Arrêtes de te ronger les ongles, tu me stresses, me dit mon père avec un air agacé. 

- J'arrêterai lorsque tu cesseras de taper du pied, je lui réponds avec un clin d'oeil, il sourit sous cape. Je souris à mon tour, cette saison aura été bénéfique à tous les niveaux. 

- Merde, s'écrie Arrivabene dans le casque, je me retourne devant l'écran pour regarder ce qui est à l'origine de son emportement, la monoplace de Kimi vient de s'arrêter à la sortie des stands, coupé net dans son élan.

- Panne de moteur me dit mon père. 

- Ça ne va pas arranger Seb ça. 

- On vient de dire au revoir à notre prix constructeur surtout. 

Mince, une année de plus que Mercedes le remportera, Ferrari se voit une fois de plus retiré ce titre qui peut lui rapporter beaucoup d'argent et de prestige, on devra se contenter de la seconde place malheureusement ce qui n'arrange pas le stress de mon père qui se met à claquer des dents maintenant, je souffle. 

Mais soudain la course prend une nouvelle intensité, Seb se rapproche dangeuresment de la redbull de Ricardo, il est juste derrière lui mais un virage serré arrive très bientôt s'il veut le doubler c'est maintenant avec la zone de DRS activé, ça va être un jeu d'enfant. 

Mais ça ne se passe pas comme prévu, je retiens mon souffle, Riccardo vient de lui fermer le passage après une manoeuvre dangereuse, mais Seb conquérant ne laisse pas tomber, je pose mes mains sur le casque, les yeux rivés sur l'écran, je croise les doigts si fort que je m'en fais mal aux phalanges. 

Le soulagement se fait entendre dans le stand, ses mécaniciens applaudissent sa manœuvre exemplaire digne d'un champion du monde, peu d'espace, un virage et un blocage de roue plus tard, Seb se retrouve à la quatrième place, prêt à rattraper très vite la deuxième monoplace des Redbull. 

- Well done, le complimente Arrivabene. 

Seb reste silencieux, c'est comme ça qu'il reste concentré, mais je sais qu'à l'intérieur de lui il se contient d'exploser de fierté. 

La course avance, et Seb talonne de nouveau une redbull, la zone de DRS ne va pas tarder à arriver, Seb patiente tranquillement derrière lui en lui mettant des coups de pression ce qu'il adore faire pour déstabiliser son adversaire. 

Le DRS activé et une belle ligne droite rien de tel à Seb pour enfin s'octroyer la troisième place, cela semble si facile et si fluide pour lui qu'on oublie vite l'incident du début de course, je lève le poing en l'air lors de son dépassement, je suis si fière de lui.