Seule sur les quais a boire. Seule sur les quais a croire. En fait non, croire est la dernière chose qu'il m'est possible de faire en cet instant. Je ne sais pas, je ne sais plus comment faire pour arrêter cette roue infernale, ce jeu dangereux sans fin. Les reflets des lumières de paris dansent au rythme de la seine. Et y a moi. Moi, la pauvre fille qui boit tous les soirs pour se sentir vivante. Boire pour se sentir une autre personne. Une fois l'alcool dans le sang, je me sens différente, dans un autre monde. Un monde dans lequel tout le fascine. Les voitures roulent et moi je pleures. Je pleure ma haine, ma souffrance. Je suis mal. Chaque phase est différente mais tellement similaire aux autres. Y a ce vide en moi, cette haine que j'essaye d'exprimer par la violence. Je me sens seule, et a chaque fois ça me tue un peu plus. J'ai envie de hurler au monde de me laisser mourir. Je ne veux plus, je ne peux plus. Tout ça me dépasse et je dérape. Les larmes coulent a flot mais ma souffrance elle, ne se camoufle pas. J'aimerais tellement qu'on m'aide, mais je ne sais plus quoi faire pour que cela soit utile.
