Chapitre 4

45 4 2
                                    

-Ayden tu m'entends ?

J'ai enfin levé les yeux vers Sylphir.

-Tu disais  ?

-Je vois que tu ne m'écoutais pas... -elle soupire- Ce n'est pas grave. Il faut que tu sortes d'ici.

-Mais pourquoi ?

-Tu le sauras en temps voulu. Ah, une dernière chose ! Fait croire à Actius que tu es de son côté mais dès que tu le peux, enfuis-toi et rejoins le groupe de rebelles à la capitale. Et surtout, ne perds pas ton objectif final de vue. Les conséquences seraient catastrophiques. Maintenant va-t'en avant qu'ils ne te trouvent !

Qu'est-ce qu'elle entend par « ils » ? Je devrais peut-être lui demander... Non. Je devrais vraiment y aller j'ai aussi un mauvais pressentiment. Je regarde Sylphir une dernière fois. C'est quoi cet  impression bizarre ? Je reprends le même chemin qu'à l'allée. C'est étrange, mais les cobayes sont extrêmement calmes. Peut-être qu'ils dorment ?

-On aurait dit que toutes ces merdes ont senti leur mort arrivée ! -dit une voix d'homme-

Merde, je ne suis plus seul... Je balaie rapidement du regard les alentours et repère des cartons empilés dans un coin. Je me jette vers eux et cherche l'homme qui a parlé.

J'espère vraiment qu'il n'est pas accompagné. Si jamais ils sont plusieurs et qu'ils remarquent ma présence je suis vraiment dans la merde. En plus, je n'ai même pas de quoi me défendre...

Je regarde ma main.

Mais je suis bête ou quoi ? Bien sûr que j'ai un moyen d'attaquer maintenant ! Je souris. Cette histoire n'a pas que du mauvais.

Un homme habillé comme ceux qui m'ont tiré de ma cellule entre dans la pièce suivis de 3 autres vêtus pareils. Ils sont armés de revolvers et se dirigent vers les cellules.

-Bon commençons qu'on en finisse vite.

Ils se mettent à tirer sur les cobayes qui se mettent à hurler et courir dans tous les sens.

Je devrais en profiter pour y aller. Je me lève doucement, puis me faufile discrètement vers la sortie. Heureusement que je sais me faire discret...

Je reste devant la porte un bon moment en repensant à Sylphir. Un sentiment d'injustice m'envahit. Elle a sacrifié sa liberté et ses rêves pour me sauver... Alors je devrais peut-être l'aider à mon tour ? J'éclate soudainement de rire en passant ma main dans mes cheveux. Mais comme si j'en avais quelque chose à foutre moi de tout ça ! Je devrais être honnête... C'est juste le goût du sang qui me manque.

J'entre à nouveau dans la pièce.

Un des hommes m'aperçoit et donne un coup de coude à son collège en pointant le doigt dans ma direction.

-Général ! Un intrus !

Un homme imposant d'une quarantaine d'années barbu aux cheveux gris se retourne vers moi et m'observe.

-Alors c'est toi hein...

Il posa une main sur son menton et commença à caresser sa barbe. Ça serait vraiment drôle qu'il m'attaque. Enfin... je suis pratiquement sûr qu'il le fera. Comme dit comme fait. L'homme sort son arme et là pointe sur moi.

-Général ! Que faites-vous ?

Il se retourna vers ses cadets et les regarda.

-Regardez bien ! -Il se remit face à moi- Qu'est-ce que t'as ? Tu ne sais pas parler ? Ou on t'as coupé la langue ? -Il éclata de rire-

-Je ne vois pas en quoi ça me serait utile de vous répondre.

J'essaye de paraître calme même si à l'intérieur je jubile.

-Insolent en plus hein ? Je vais t'apprendre à respecter tes supérieurs. Tu n'es qu'une expérience ! Si l'on ne t'avait pas opéré tu serais toujours en train de moisir au fond de ta cellule.

-OOOH C'EST BON TA GUEULE !

C'est bon il m'a saoulé. Je tends la main vers les hommes. La température ne cesse d'augmenter et les hommes commencent à suer à grosses gouttes.

-Arrêtes çaaa!

Ils font pitié. Que de la gueule. C'est désespérant... Je continue de faire augmenter la température jusqu'à ce que les hommes tombent un à un.

-Quelle perte de temps... Ils n'ont même pas duré 3 minutes... -je soupire- Bref je vais y aller.  

J'emprunte le chemin du retour. 

ReversalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant