Je m'étais finalement endormi. L'ennuie de ce trajet aura finis par avoir raison de moi. J'applaudis tout de même la prouesse d'avoir réussi a trouver le sommeil dans une position des plus inconfortable, seulement bercé par le bruit monotone des roues sur la route. Enfin bon, maintenant j'y suis.
Le ciel est d'un bleu turquoise, mais pas le clair, celui de la nuit. Les derniers rayon de soleil rose lui apporte le peu de clarté qu'il me faut pour le détailler. Des nuages rose s'enfuie au loin avec ce qu'il reste du soleil. Quel calme. Il y a longtemps que je ne l'avais ressenti.
Quand je regarde vers le soleil, je ne vois rien. Le plat absolu d'une plaine parfaite sans la moindre forme pour briser son unicité. Je ne veux pas m'y rendre. Seul mon regard peut encore se diriger vers cette plaine si vide mêlant le vert et le jaune. Cependant, même si aucun signe apparent ne peut l'affirmer, je marche suivant une direction bien précise. D'un pas rapide sans en être désagréable je m'éloigne de ce rien, cet espace vide qui ne semble plus rien signifier pour moi. Même mon regard finis par de nouveau se diriger vers l'avant.
Devant moi le brouillard règne. Un immense nuage. De nouveau c'est le rose du soleil qui impose ses couleurs face au gris qui lui donne une touche particulière. Le nuage énorme recouvre tout l'horizon du sol jusqu'à haut dans le ciel. Il est si grand qu'il semble avancer de pair avec mes pas de telle sorte à ce que jamais je ne l'atteigne. Ses formes sont si intrigantes et désordonné qu'elles mériteraient leur propre tableau. Cependant si immense soit il on peut douter de son opacité. En effet, mon œil curieux analysant les recoins de sa face à pu observer des failles dans ce nuage. Semble se dessiner des formes qui ne lui sont pas propre. A travers le gris rosé se déplace d'immense rectangle noir tout en hauteur. Lorsque qu'enfin il sorte de la noirceur ils me révélèrent un à un leur beauté unique. Chacun était drapé de bande de couleur indépendante. Toute se baladant de façon plus ou moins ordonnée sur les lignes droites de ces géants dont on voit la peau grise qui disparait progressivement.
Quelle beauté. Quelle farandole de lumière. Ce n'est plus le rose qui règne désormais. Plus rien ne règne. Chacune des couleurs semble émettre sa propre lumière créant ainsi une bulle paradisiaque dont je m'empresse de m'y rendre. Sur le ciel bleu dépourvu de ses gardes se dessine désormais des plans désordonné dirigé par cet espace luminescent.
Mon regard ne sais où s'arrêter mes repères sont brouillés dans ce magnifique bazard. L'effervescence est maximale. Tout est si concentré que le moindre dérangement ferait exploser tout l'ensemble. Mais je me sens en sécurité. Comment ne pas se sentir chez soi dans son propre paradis intérieur. Je pourrais rester planté entre ces géants rectangulaire pendant des heures. Puis tout d'un tout se fige. Rien ne s'assombrit mais rien ne bouge. Et d'un seul coup tout reprend mais s'arrête aussitôt. Cela recommence. L'intervalle se resserre. Les lumières sont de plus en plus puissantes. Elles finissent par m'aveugler. Impossible de se reprendre, le cœur de la ville bat trop fort. Je l'entend battre. De plus en plus fort. Tout s'accélère. Ma vision se trouble. Je m'écrase au sol sur les genoux, pour m'étaler de suite. Aucune douleur mais c'est comme si je devais partir. Que tout avait une fin mais que celle ci arrivait très vite.
Je perd peu à peu tout mes sens. Cependant un son grandis dans l'espace. Il résonne comme si tout était clos. Je commence à le distinguer..
D...
D..
Da...
Dav...
David!Réveil brusque, surprise personnelle, ma mère lâche un soupir.
"C'est toujours aussi dur de te sortir de tes esprits quand tu t'y engouffres"
Je ne l'aurais pas mieux dis mais lui renvoie:
"- Mais pourquoi donc m'y as tu donc sorti?
- Ouvre les yeux et admire"
Je passe mes mains sur mon visage, l'essuie et libère ma vision de ses barreaux. On y est. C'est donc ça la ville.
On commence à apercevoir les immeuble et maison qui borde sa limite.
Je peut deviner le centre ville car les nuages le surplombant sont plus clairs.
Le soleil allant se couché sur notre départ, ses derniers rayon teignent les immeubles d'un rouge clair. Rouge arrêté par la puissante lumière se dégageant du cœur de la ville.
D'un tournant de tête, j'adresse un regard à ma mère accompagné d'un sourire en coin.
"Je sens que je vais me plaire ici"
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Le Chemin du Paradis
Teen FictionDavid est un jeune de la campagne vivant isolé avec sa mère. Son arrivé au lycée en ville lui fit prendre conscience de la dure réalité de la vie en société. Dans son isolement il rencontrera Bastien qui l'ouvrira à un monde qu'il ne soupçonnait mêm...