La Maison

2 1 0
                                        

La tombée de la nuit n'a même pas fait fléchir sa lumières. La ville brodée de ses panneaux publicitaire et ses devantures de magasin resplendissait encore la nuit tombée. Malgré que notre périple fut terriblement long, je ne ressentais aucune envie de me laisser allez de nouveau dans le sublime pays des rêves. Celui-ci me convenait tout à fait.
Notre voiture mis finalement fin à ce voyage. Quand j'en sortis, je dus me figer quelques instant, subissant un choc émotionnel. L'air était plus lourd mais pas pour autant désagréable. Il ne sentais pas la même odeur non plus. Les égouts et les poubelles remplaçait le fumier. De mon état de transe, seul une intervention de ma mère m'a permis d'en sortir. Elle n'allais pas porter les valises toute seules. Je restais perplexe. La petite rue où nous nous somme arrêtés dégageait une ambiance étrange. Mal éclairé, des maisons grises sans distinction se succédaient sans espace séparateur. La rue était assez longue et après plusieurs coup d'œil on pouvait conclure que seul les pots de fleurs que certains disposait sur leur devantures de fenêtres permettait de distinguer une maison d'une autre.
La maison où je me rendais n'en avait pas.
Ma mère et moi passâmes le pas de la portes que mes hôtes nous avait ouvert. C'est la maison de mon oncle et de sa femme. Comme supposé ils ne sont plus tout jeunes et leurs traits n'étaient pas des plus accueillants.
Sa femme, dont j'ignore encore le nom, pensant qu'il était déjà bien tard m'envoya directement dans ma chambre sans un bonjour. Seul un bref câlin de ma tendre mère me fus accordé. C'était pour elle un adieu, pour moi un au revoir. Si elle s'imaginait que je resterais toutes mes vacances chez les vieux croulants, elle se méprends.

Ma chambre était aussi petite que la précédente. Un lit, une armoire et une table de nuit. Le strict minimum demandé par ma mère au vue de ma pension qu'elle leur verse. Je me demande si la fraicheur était prévu aussi dans le prix de la location. Je devrai me consoler avec une couette qui elle au moins semble pouvoir m'apporter de la chaleur.
Je disposais au moins d'une fenêtre mais son angle était particulier. Dirigé en biais vers le ciel, je ne pouvais voir que ce dernier ainsi qu'un lampadaire qui couvrait une partie de la vue de sa lumière mordante.
La nuit était belle. Sur le fond bleu très profond les étoiles n'étais pas visible. Cependant le quart de lune était là pour compenser leur présence. De sa présence il s'imposait dans toute la nuit. Il est le roi de ce monde sans sujet. Indiscutable, impartiale et splendide.

Je n'ai pas accès au soleil. L'angle de la fenêtre ne me le permet pas. Tant pis.
Mes hôtes sont partis travailler. Moi j'ai une dernière journée de repos. Sans un mot pour me guider je me confectionne un petit déjeuner avec le peu a disposition. Puis je retourne dans ma chambre, le brouillard extérieur ne m'invite pas à m'aventurer dehors. C'est le temps de déplier ma valise. Les habits dans le placard. Le CD dans la petite boite en carton caché sous mes t-shirt. Et le poster. Ou vais le mettre? Ais je le droit de l'afficher au moins ? En même temps je risque d'habiter ici pour un bon moment alors il ne vont pas me faire des affaires pour ça. De plus, le mur est dans un tel état que quelque trou de punaise n'y changeront pas grand chose. Je le dispose donc juste sur le mur derrière la porte. Il a l'air d'avoir tenu le coup. Il rend quand même super bien. Nouvelle chambre.
Nouveau quartier.
Nouvelle vie.

Le Chemin du ParadisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant