Noir

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Tic,tac
Le bruit, dans sa tête,
Résonne.
Le temps s'écoule. C'est normal, seulement aujourd'hui, cette simple constatation l'effraie. Car chaque son le rapproche un peu plus de son destin.
De quoi a t-il peur ? De lui même, peut-être.
Mais qui est-il ? Eh bien, lui même ne le sait plus. Il ne sait pas non plus où il est, d'ailleurs, et ses souvenirs ne sont plus qu'un étrange brouillard. Et pourtant, il sait. Qu'importe ce que c'est, ça se rapproche, chaque secondes un peu plus. Les choses vont bientôt changer. La lumière qui le baignait jadis est désormais un abysse aussi noir que les profondeurs de l'océan. Et ça l'attire....
Il y fais un pas, un autre. En vérité, il flotte plus qu'il marche. Après tout, ici, il n'est rien d'autre qu'une silouhette immatérielle.
Soudain, une voix brise le silence quasi complet, perturbant l'incessant tic tac du temps. Elle prononce quelque chose, peut être bien un nom. Elle est noyée, étouffée, faible, brisée. La langue, bien que l'homme soit sur qu'elle soit la sienne, lui paraît pourtant imcompréhensible. Mais s'accrochant à son espoir, il répond... Et seul lui revient son écho.
Tic, tac
La voix n'est plus là, le bruit, revenu.
Il se sait seul désormais, seul et invisible.
Il continu d'avancer dans les ténèbres, ou du moins pense t-il avancer. Car dans le noir, il n'a plus aucun repère. Seul lui reste le temps qui s'égraine, inlassablement. Le bruit de la montre à son poignet.
Il voit le sable s'écouler dans le sablier. Mais perdu au fond de ce gouffre infini, il ne peux rien faire que ressentir les effets de cette vie, de ce temps qu'il n'a pas vraiment vécu.

 Mais perdu au fond de ce gouffre infini, il ne peux rien faire que ressentir les effets de cette vie, de ce temps qu'il n'a pas vraiment vécu

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Il ne se voit pas, mais il se sait déjà vieux. Il sent les rides apparaître au coins de sa bouche. Il n'y a rien autour de lui, rien que le noir. Au point même qu'il se demande si il n'est pas aveugle, et si il serai capable de revoir la lumière si celle ci revenait.
Il ne ressens rien, pas même la faim, le froid ou la fatigue. Seulement la peur, celle, si paradoxale, de comprendre enfin ce qui lui arrive, de comprendre qu'il est peut être déjà mort. Une force inconnue le pousse à avancer, encore, et dans une direction que lui même ne connait pas. Et quant enfin, après un nombre incalculable de tic et de tac, il distingue une lueur, il n'est même plus certain d'y croire. C'est la lumière au bout du tunnel.

Il aurait pu en avoir peur, la rejoindre avec une apréhension certaine

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Il aurait pu en avoir peur, la rejoindre avec une apréhension certaine. C'est tout le contraire. Il se pense joyeux, heureux même, au point qu'il en pleurerait. Mais aucune larmes ne coulent sur ses joues. Il aimerait courir, mais c'est à peine si il parvient encore à marcher. La lueur se fait lumière. Elle est bien plus grande, plus intense aussi. Il y distingue une forme...Il imagine qu'il lui sourit.
Et puis soudainement, il se contortionne. Il manque d'air, ou peut être bien qu'il en retrouve. Ses yeux papillonent. Il expire bruyamment et tousse. De nouveau, il ressent. La douleur. Et la tête, mais aussi partout ailleurs. Ses membres sont engourdis. Une femme au visage humide est là, la tête posée sur son torse. Elle se relève et ses bras l'etraignent. Lui se laisse simplement faire. Elle pleure, elle lui murmure à quel point elle a eu peur.
Il regarde autour de lui, parait comme émerveillé: les couleurs sont revenues elles aussi. Le noir à laissé place à un lieu clair, tout en nuances et en persceptive. Ses souvenirs lui reviennent par flash. L'accident, les lumières bleu et rouge tournoyant au dessus de sa tête, les gens hurlant son nom.
A son tour, il étraint sa fille.
Il n'est pas mort, en fin de compte.
Mais ce qui est sur, c'est qu'il a dormi bien trop longtemps.

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