~Réponses~

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Le soulagement d'être encore en vie est inexplicable. C'est comme...être persuadée que tu as fait quelque chose d'impardonnable mais soudain ton ange gardien apparaît et te sauves la vie. Dans mon cas c'était Tomoe.
Par contre savoir que Mme.Jade était aussi suceptible était très inquiétant, au moindre faux pas j'y risquait ma vie. Et vu tout ce qu'il s'est passé depuis mon arrivée ici il y 3 jours ça ne m'étonnerais pas du tout que Mme. Jade me tue...ou quelqu'un d'autre.
D'une chose j'étais sûre. Il fallait que je reste prudente.
Nous avons une norme ici, parmis tant d'autres. Il était formellement interdit de parler de son passé à moins qu'on ne te le demande clairement et directement.
Pourquoi? Quand j'ai demandé on m'a répondu que ça stréssait les gens et que parler de son passé ne changeais pas les coses et ne nous faisait pas avancer.
Tout le monde guarde ses distances, par rapport à moi bien sûr.

Tomoe m'intrigue maintenant. Avant il me faisais peur...mais maintenant je ne sais pas trop. J'ai découvert que tout le monde sortait la nuit. Tout le monde, sauf moi. Et je restait seule pendant 1 à 2 hrs.
J'avais attendu toute la journée la venue de la nuit. Il fallait que je saches ! J'allais habiter ici pendant un moment, alors autant savoir. Il était 21:19. Je guettais l'horloge principale attendant 21:30.
Kimi jouait à la play, Jéssica parlait avec Machin, Lu prenait sa douche, Jane était sur son ordi et Tomoe était dans sa chambre, probablement; les adultes mangeait et moi je faisait semblant de lire pour ne pas ressembler à une folle qui fixe l'horloge pendant 20 minutes.
Jane malheureusement, dérrière moi, avait remarqué que ça faisait 20 minutes que j'était à la même page et m'intérogea:
-Tu lis la page 89 depuis 20 minutes?
-Oui - répondis-je embarassée- j'essaye de comprendre un mot.
-Sérieux? Tu veux de l'aide? Parce que là...il a l'air compliqué ton mot.
Elle savait que je mentais. Elle n'était pas stupide. Et détestait qu'on la prenne pour une stupide.
-En vrai... - dis-je car elle commençait à s'énerver - j'ai très mal à la tête et je guette l'horloge pour savoir à quelle heure je peux partir.
Elle me prenait un peu plus au sérieux.
-Ah...tu peux y aller si tu veux. Tu veux un medoc?
Demanda-t-elle. Je me levai lentement pour paraître mal.
-Non,non..ça ira, merci.
Elle m'aida à monter les escaliers et à aller dans ma chambre. Elle la ferma mais pas à clef. Il était 28 maintenant.
Et deux minutes plus tard Mme.Jade apparût pour me dire bonne nuit.
-Comment vas-tu Luna? J'ai entendu dire que tu n'allais pas bien.
-Ça ira mieux quand je dormirais...
J'avais tout prévu. Quoi dire dans ces cas là ou dans d'autres situation, combien de temps attendre avant de sortir, à quelle heure prendre ma douche, à quelle heure finir de manger. Mais il y avait une chose à laquelle je n'avais pas pensée. Comment ouvrir la porte après quelle se soit fermée. Et quand j'entendis le "clic" je me rendis compte que j'avais oublié ce détail.
-....
<< Oh non >>
Par réflexe je portais ma main violemment à mon front pour réaliser à quelle point j'avais été stupide.
<< Passons >>
Pensais-je.
J'attendis qu'il fussent partis et cherchais une sortie. Tout d'abord je forçais la porte mais rien.
<< J'aurais dû me muscler un peu plus avant de venir ici...mais comment j'allais savoir que papa et maman....bref >>
Je cherchais une façon de sortir dans la chambre et je vis le balcon. J'ouvrit la porte qui séparait ma chambre du balcon et entrais. Ce n'étais pas très haut mais déjà assez haut pour que j'en meurt.
Je faisais de l'escalade avant, il y avait quelques "prises" sur le mur en bois et des arbes aussi. Je pris mes draps, en me prométant que je laverais tout plus tard, les attachais ensemble et attachais tout sur une branche d'arbre pas très loin d'où j'étais. Après une prière pour ne pas mourir, je déscendis sur mes draps qui formaient une corde. 1 hr s'était déjà écoulée étant donné que j'ai eu des problèmes pour fabriquer la corde.
Je me mis à marcher jusqu'au jardin où je vis du mouvent. La lune était si belle aujourd'hui. Je marchais calmement au milieu des fleurs quand je vis Tomoe s'approcher de la maison, apparemment il ne m'avait pas vue. Il marchait lourdement au milieu du jardin. Folle de rage je m'approchais de lui. Je voulais savoir pourquoi je ne pouvais rien savoir. J'en avais marre.
  -Eh!
Il continua de marcher.
  -Tomoe! Ne m'ignores pas!
Il me regarda et son visage amical et si doux d'habitude était recouvert de sang, en plus de ça il portait un sac, lui aussi ensanglanté. Avec le sac, qui m'a semblé très lourd, il se tourna vers moi et se mis à marcher en ma direction.
C'était clair maintenant. Il avait tué quelqu'un. Je me suis mise à courir vers la porte d'entrée. Lui après moi. Ses yeux étaient rouges vifs.
Là, je savais qu'il fallait que je cours. Oui...il fallait que je cours très, très vite. Il allait bientôt me rattraper, le poids mort sur son dos.
La porte était fermée à clef donc je pris la clef en dessous du pot à fleurs et ouvrit la porte en la fermant très vite dérrière moi. Je la tenais, même fermée à clef, je la tenais pour être sûre qu'il n'entrerait pas.
Tout devint calme. Sans un bruit. J'aurais franchement préferé entendre quelque chose. C'est toujours comme ça que les gens meurent dans les films.
Je reculais et au bout d'un moment je me cognais cintre quelque chose...ou mieux...quelqu'un.
Je me retourne et le voilà. Comment il avait fait?!!
Une des fenêtres était ouverte.
Je le poussais et montais les escaliers, mais il m'attrapa par le poigné et me tira vers lui en forçant à lui faire face. Il tenait le sac à une seule main maintenant.
-Me tues pas s'il te plaît!
Je m'étais mise à pleurer.
-Faut qu'on parles.
Il posa le sac et m'entraîna vite à l'étage puis ouvrit la porte de ma chambre.
Il me la désigna.
-Je vais pas entrer là dedans!
Criais-je.
-S'il te plaît.
Il me suppliait presque mais je ne céderais pas.
-Je veux savoir la vérité!! Et je veux partir!
-Donc entre dans la chambre!
Il s'était mis à crier aussi.
On se fixait mutuellement puis j'esseyais de courir vers l'escalier, cependant il me prît par la taille et me passa par dessus son épaule. Il m'emmena dans la chambre et ferma la porte, puis me déposa.
Je me précipitais dans le balcon en fermant la porte.
-Laisses-moi tranquile espèce de psycopate!
Il soupira.
-Écoutes...Luna
Je le coupais.
-NON ! Va-t'en!
-Il faut que tu me fasses confiance.
Il me regarda dans les yeux.
-Je ne vais pas te blesser, ni te tuer, ni quoi que soit. Je veux juste t'expliquer.
Ses yeux avaient retrouvés leurs couleur sombre. Et le calme dont il parlait me laissait bouche bée. Mais son visage angélical recouvert de sang me faisait froid dans le dos. Il le remarqua.
-...Ne bouges pas...
Il se tourna et pris mon verre d'eau. Mouilla un mouchoir en tissus et s'essuya avec.
Pendant ce temps je sortit silencieusement du balcon pris ma guitarre et me préparais à l'assomer, quand soudain il retins ma guitarre en plein élan et me l'arracha des mains. Puis il la désigna et me fixa en serrant les dents.
-Une guitarre! - me cria-t-il en la montrant - sérieux? T'avais rien de mieux?!
Je me précipitais vers la porte mais elle était fermée à clef. Il m'attrapa encore une fois par la taille et me posa sur mon lit.
  -Non! Maintenant tu vas te calmer. - il prît une chaise - et m'écouter.
-S'il te plaît , ne me fais pas de mal.
Je le suppliais. Et il parût étonné.
-Quoi? Pourquoi je voudrais te faire du mal? Écoute, non, je veux juste t'expliquer...tu mérites des explications.
Je me calmais en voyant qu'il ne me blaisserais pas.
-Oui, c'est vrai...mais je sais déjà.
-...Ah bon? Dit-t-il.
-Ouais, t'es un assassin. T'as tuer cette personne en bas et tu veux que je gardes le secret.
Il se mit à rire.
-Quoi? Bien sûr que non! Qui te dit que je ne veux pas te tuer?
-Si tu voulais me tuer tu l'aurais déjà fait.
-C'est vrai. Mais t'as toujours faux. Je ne suis même pas humain.
C'est vrai qu'il avait trop de force, de rapidité pour un être humain. Mais j'avais besoin d'en être sûre.
-Prouves le.
-À tes souhaits.
-Quoi?
Tout d'un coup, je sentis mon nez gratter et j'éternue.
-...A-Alors t'es quoi...? Un vampire? C'est ça pas vrai...
Il me regarda avec tellement de dégoût que je fus offensée.

I Saw YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant