Je le regardais. Il me regardait. Sauf que lui me souriait tandis que moi je le regardais, l'air... Choquée ? J'ai baissée la tête un court instant pour regarder le sol. J'étais intimidée. Puis d'un coup, j'ai plongée mes yeux verts dans ses yeux, qui eux étaient noirs. Cette fois, je ne regardais pas que ses yeux mais aussi son visage. Chose que, la première fois, je n'avais pas faite avec attention. Là, je regardais chaque recoins de son visage.
... : Vous êtes sûr qu'il n'y a aucuns problèmes ?
Sofia: Excusez-moi, j'ai juste été... surprise.
... : Je vois (sourire).
Il marqua un temps de pose, regarda ses chaussures puis releva la tête.
... : Voulez-vous boire quelque chose ?
Je n'avais pas remarqué qu'il était en faite derrière le comptoir, avec une tenue de serveur.
Sofia: Oh, heu, oui, un verre d'eau citronnée s'il vous plaît.
... : Tout de suite !
Puis il s'était retourné pour préparer la boisson. J'ai commencée à comprendre que je le fixais que quand le deuxième serveur du bar me regardait, curieux. Tant pis. J'étais comme hypnotisé par lui. Des mèches de cheveux ondulés lui tombait sur les tempes et le front. Sa peau était bronzé, lui au moins, il bronze. Pas comme moi qui, malgré de nombreuses tentatives, je finissais rouge comme une pivoine. Ridicule.
... : Et une eau citronnée pour mademoiselle.
Il me donna ma boisson puis souriait . Je souris aussi mais pas par politesse. Par pure plaisir. Ça me faisait plaisir de le voir sourire.
Sofia: Merci.
Devrais-je lui demander ? Je ne pensais qu'à cette question, sans arrêt. Puis d'un coup, je ne sais pas d'où est venu ce courage mais...
Sofia: Excusez moi ?
Il se retourna vers moi et, j'étais sûre de moi. Je voulais le connaître. Être proche de lui.
... : Oui ?
Sofia: Comment vous appelez-vous ?
Il regardais autour de lui, il n'avait pas l'air serein.
... : Le chef ne veut pas que l'on donne des informations personnelles aux clients. Je suis désolé.
La déception m'avait envahi ... J'étais tellement déçu. Je n'osais pas le regarder à présent. J'avais honte. J'ai osé lui demander son prénom. Wow. Je sirotais ma boisson une dernière fois avant de me lever. Il avait le dos tourné, il écrivait un truc et j'en ai profité pour le regarder une dernière fois avant de rejoindre les autres. Je m'étais donc levé puis d'un coup, je sentis une main tenir la mienne. C'était lui. Vous voyez, parfois, quand vous avez un contact avec une personne, il vous arrive de ressentir un choc électrique. C'est ce que j'ai ressenti et nous nous sommes aussitôt lâchés la main (preuve que je n'ai pas été la seule à le ressentir) . Il me souris puis me tendais une carte, sous les regards du même serveur curieux de tout à l'heure mais qui cette fois avait l'air encore plus curieux. C'était la carte de visite du bar. Au début je n'ai pas compris puis il m'a fait signe de retourner la carte. Il avait écrit son prénom, son numéro et une note. " Adriano Bianchi, 06 ** ** ** ** ( faisons connaissance)."
Je lui ai adressé un sourire puis je suis retourné avec les autres avec un sourire jusqu'aux oreilles.Marnie: T'en as pris du temps !
Sofia: Le serveur était occupé.
Sylvie: T'as l'air d'aller mieux Sofia, tant mieux.
Sofia: Oui oui, t'en fais pas.
Elle était vraiment sympa cette Sylvie. On continuais donc la discussion. Par contre je commençais à sentir les regards un peu trop insistant de Louis et ça à vite commencé à m'agacer. Prétextant une soudaine fatigue, je réussi à partir du bar sous les regards interrogateur de Marnie qui n'était pas dupe. Avant de sortir, j'ai lancé un regard au serve... À Adriano, qui m'a fait un clin d'œil. Sur le chemin, je pensais à cette soirée puis je sortais de temps en temps la carte d'Adriano en souriant.
Une fois arrivé dans la chambre d'hôtel, je me suis jeté sur le lit, pris mon téléphone et j'ai enregistré le numéro d'Adriano. J'ai remarqué que c' étais un numéro français ce qui m'a rassuré parce qu'au moins, je sais qu'il habite en France. Il doit être la pour un job d'été. Perdu dans mes pensées, j'attendais avec impatience le retour de Marnie pour tout lui raconter.
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Santorini
Short Story"C'était une rencontre éphémère certes, mais vous savez, on m'a dit un jour que ce n'est pas le temps de la rencontre qui est important mais ce que l'on a ressentie durant cette rencontre". Le voyage d'une jeune française à Santorin.