Dimanche 09 :45
Ce matin j'ai eu le malheur d'apercevoir mon reflet dans le miroir et j'ai pu admirer la mine affreuse que j'avais. Finalement, une bonne crème hydratante et un bon coup de brosse sur mes cheveux bruns suffiront à me rendre présentable.
Bon, je ne me trouve pas particulièrement jolie, pas moche non plus, mais j'ai absolument rien de spécial ni d'attirant, c'est regrettable, mais j'ai deux yeux, un nez et une bouche, de quoi constituer un visage ce qui n'est déjà pas si mal. Après, j'avoue que je n'aime pas mes yeux tout brun foncés, mais c'est uniquement parce que ceux d'Anna sont d'un bleu magnifique, qui tire sur le gris, j'en suis complètement jalouse, mais sa jamais elle ne le saura, plutôt mourir que de lui faire ce plaisir.
Je décide d'aller déjeuner maintenant avant de sortir Pancake, mon nouveau chien. Oui Pancake, c'est son nom, ma passion aura eu raison de moi, je suis faible. Après avoir bu mon café et mordu dans des tartines beurrées trop grillées me laissant un arrière-goût de cendre dans la bouche, je m'en vais sortir la bête. Il fait vraiment froid ce matin, il pleut quelques gouttes, le vent me claque au visage et je ne sens déjà plus mon nez, j'adore cette saison, mais je me rends compte que je suis ridicule, toujours en pyjama rose avec ma veste en cuir et mes chaussons en forme de renard, franchement si quelqu'un du lycée me voyait dans cette tenue à ce moment précis, je change de pays directement.
De retour dans ma chambre, assise sur la chaise de mon bureau, j'envoie immédiatement les devoirs à Dani avant d'oublier, et il faudrait vraiment que je commence les miens, mais quelque chose me tracasse. Je pense encore à Elliot, il me manque terriblement, je l'appelle souvent sur son portable pour entendre le son de sa voix, mais il ne répond plus à son téléphone et c'est normal, j'ai rarement vu des morts décrochés leur cellulaire... Il n'avait que 18 ans bordel, il devrait encore être à la maison, avec sa famille et sa petite sœur. Même si seulement un an nous sépare, il me traitait encore comme un bébé, ce qui avait pour habitude de me vexer d'ailleurs, mais là maintenant ça ne me dérangerais pas du tout, je donnerais tout pour qu'il revienne, depuis qu'il n'est plus là, même nos disputes me manquent...
Lundi matin 06:00
Le réveil sonne, je suis complètement épuisée, en même temps quand on arrive pas à dormir plus de trois heures par nuit, c'est pas étonnant de ressembler à un mort-vivant tout droit sorti d'un clip de Michael Jackson. J'ai le dos qui me tiraille, une haleine de chacal et des cernes de trois mètres. Je déteste le lundi. Personne n'aime le lundi, c'est un jour à bannir.
Une fois m'être difficilement levée, en retard comme toujours, je file prendre une douche brûlante et fonce m'habiller avant de geler sur place.
Après avoir enfilé un pull, un long manteau et fais un gros câlin au chien, je file directement sans manger. J'ai une boule au ventre qui boxe mon estomac et m'empêche d'avaler quoi que ce soit, je ne suis pas d'humeur à affronter tous ses connards et j'angoisse pour mon article, bref, je n'ai aucune envie de retourner en cours. Dani passe me chercher le matin quand je ne suis pas trop en retard, et il me suffit de la voir pour me sentir déjà mieux.
En traversant le jardin, j'entends le klaxonne de son 4x4 et crains la colère de mes chers voisins, mais je ne peux pas m'empêcher de rigoler en imaginant ses petits vieux sursauter dans leur lit, tant que ça ne leur provoque pas des crises cardiaques, j'estime avoir le droit d'en rire. Une fois dans la voiture, je remarque la mine illuminée de Dani, elle est toujours rayonnante, même à 7h du mat' un lundi, elle m'épate, moi qui ai l'air d'un bâtonnet de poisson sortit d'un congélo. Je ne dis pas un mot, elle non plus, ayant compris que ce n'était tout simplement pas le bon moment, ni même le bon jour.
Lycée 08 :00
Arrivée devant Fair High alias le bloc froid, fendu et laid que nous appelons tous lycée, je repense à Elliot, il hante mes pensées, il est là, ne bouge pas et ne bougera sûrement jamais, mais je dois me concentrer sur les cours, direction la chimie, que j'ai essayé de réviser, je jure de toutes mes forces, je n'ai tout simplement rien compris, finalement ses cours de rattrapage ne me feront pas de mal, il faut vraiment que je reprenne le dessus et que je m'améliore.
En m'avançant dans le couloir après avoir grimpé les escaliers du premier étages, j'aperçue, du coin de l'œil, des élèves me dévisager sans aucune gênes, ce qui me brisa les nerfs en quelques secondes quand soudain, quelqu'un me fonça dessus, me renversant, ainsi que l'ensembles de mes affaires, j'eu juste eu le temps de lâcher un « connard fais attention » que je reconnue les yeux d'Oliver, complètement embarrasser, et le voilà repartit aussi vite qu'arrivé, rougissant et bafouillant milles excuses au passage, la journée ne pouvais pas mieux commencer, me voilà sur le sol froid du couloir du lycée, ramassant mes affaires salit pas des traces de chaussures de je ne sais qui, qui c'est bien évidemment permis de marcher sur mes affaires comme si elles étaient invisible, et comme si j'étais invisible, ce qui je me rend compte, me convient, si je reste ainsi je n'aurais plus à être amer avec les gens qui prenait encore la peine de m'adresser la paroles pour me dire un « désolé » pathétique ou un « je connaissais ton frère, il ne méritait pas sa c'est injuste » culpabilisant au plus haut point.
Ramassant mes affaires et grognant les dents serrées, quelqu'un eu quand même l'audace de s'adresser à moi :- « Besoin d'un coup de main ? Me dit une fois sèche.
- Ça ira, j'aurais demandé de l'aide si j'en avais voulu, mais je pense être assez grande pour ramasser un bout de feuilles et trois crayons.
- Bien, ça m'arrange que tu refuses, je posais la question par politesse. » Balança-t-il dans mon dos.
N'étant pas d'humeur et n'appréciant pas son ton détaché, je décide de partir sans même poser les yeux sur celui qui essaya d'aider.
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thérapie.
Teen FictionEllie n'était personne jusqu'à la mort de son frère. Maintenant elle est devenue quelqu'un au moment de sa vie ou elle souhaitait être la plus transparente possible. Attirée par l'un, attirée pas l'autre, attirée de tout, mais de rien, puis Solan. I...