L'étang où je t'observe

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Sur ton sein gauche vient se poser une libellule. Tu souris et l'observe discrètement sans bouger, pour ne pas la faire fuir.

L'animal s'envole et tu en profites pour tremper l'intégralité de ton corps dans l'eau.

Puis atterrit un papillon, d'une grâce sans égale, sur ton épaule droite légèrement réchauffé par l'astre solaire. Tes grands yeux restent imperturbable dans ton détail de la bestiole, ses grandes ailes orangées, ses longues pattes, à peine sentient sur ton corps. Tu admires la nature et elle en retour t'admire, en te faisant l'honneur de t'approcher, de te scruter, de pouvoir se reposer sur toi.

Tu es comme une nymphe dans cet étang de la forêt et moi, spectateur. Je t'observe tous les jours, toutes les heures, sans jamais m'approcher. En même temps, qui remarquerait une fourmis amoureuse d'une nymphe ?

Les êtres les plus petits sont souvent discrets, et oubliés mais leurs amours n'en reste pas moins immense...

Recueil de pensées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant