Un allé, sans retour

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Une grand-mère alcoolique.

Une mère dépressive.

Un père colérique.

Un frère agressif.

Une fille suicidaire.

Inutile, solitaire. Elle fait parie d'un groupe d'amis, néanmoins, elle se sent seule. Sans but, sans vie, sans rien. Juste le vide. Si elle disparaissait, est-ce qu'on pleurerait sa mort ? Oui, bien-sûr, sa famille, ses amis proche. Mais qui se souviendrait d'elle ? Qui repenserait à elle ? Qui prendrait une minute pour saluer sa mémoire ? 

Personne. Oui, tout simplement, personne. Elle n'est pas indispensable, pas irremplaçable, pas jolie, pas drôle, pas bien. Et oui, dans cette société où les gens doivent être parfaits pour être aimés.

Alors, elle s'en va. Loin de tout le monde, elle s'enfonce dans son monde, sa mélancolie, nul ne le remarque, nul ne l'aide. Elle coule, se noie et meurt. Seule au monde. Piégée dans sa création, dans sa jalousie, dans sa tristesse, dans son mal-être. Elle sombre tranquillement dans l'abysse des enfers des vices et des sentiments.

Elle donne de sa personne aux autres et les autres prennent, prennent et ne lui donnent rien en échange. Voilà, comment elle s'est vidée. Voilà, comment elle est morte. Voilà, c'est tout simplement de votre faute. Voilà, vous n'avez pas pu voir des signaux d'alertes. Voilà, vous n'avez pas pu voir les limites. 

Petit texte sur la dépression et le suicide... Pas très joyeux mais tellement vrai

Recueil de pensées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant