Recueil de textes

22- « La roue tourne »

Samedi 21 avril 2018

Toi. We toi celle qui lui arraché le coeur. Celle qui l'a blessé. Tu le savais hin ? Tu le savais que t'étais encrée dans sa peau. Que t'étais l'air qu'il respirait. Que t'étais l'eau qu'il buvait. Que t'étais la raison de ses sourires. Que t'étais la raison de pourquoi il se levait le matin. Que t'étais celle pour qui il ne baissait pas les bras. Tu le savais que t'étais plus qu'une simple fille. Que t'étais plus que nous tous. Que t'étais celle pour qui il aurait tout plaqué. Que t'étais celle pour qui il aurait affronté toutes ses peurs. Dont celle de te perdre. Celle-la il ne voulait pas l'affronter, il la repoussait. Le plus loin possible. Il t'aimait. Tu le savais. Tu le savais bordel. Mais regarde-toi dans un miroir  ! T'y arrives ? Pas évident n'est-ce pas ? Tu vois le monstre en face de toi dans cette glace ? C'est toi. Toi qui a détruit mon frère. Toi qui l'a descendu. Toi qui l'a rendu si triste. Si vide. Toi qui lui a ôté ce sourire, cette joie de vivre et les rires. Toi là, toi qui faisait celle qui avait des problèmes pour qu'on l'aide. Tout ça pour recevoir de l'amour et de l'attention. Une fois ce besoin assouvi, tu n'as rien trouvé de mieux que de le jeter. Comme ça. Comme un mouchoir utilisé, comme une bouteille vide, comme un objet usé, inutile, et sans valeur. Valeurs ? Tu en as ? Où sont elles ?
Alors dégage. Dégage de sa vie et ne reviens plus. Cours. Cours et ne te retourne pas. Fonce. Oui fonce dans ce mur. Celui où tu l'as emmené lui. Celui où tu crois être aimé alors qu'au final non. Non, cet homme aura juste besoin d'attention, puis il repartira. Comme toi. Comme tu l'as fait il te jettera. Puis faudra que tu te relèves. Sauf que toi, contrairement à lui, t'es seule. T'as pas de main tendue pour t'aider.  Personne qui te tend un mouchoir afin d'essuyer ces larmes de désespoir. We. Personne.
Tu auras appris ce que signifie « la roue tourne »...